[CIP-MP] Occupation du Medef et de la Direccte

Mercredi 25 juin, la Coordination des Intermittents et Précaires de Midi Pyrénées
a occupé simultanément les bureaux de la DIRECCTE et les bureaux du MEDEF à Toulouse.

Nous exigeons le non-agrément de la nouvelle convention UNEDIC par le gouvernement.

Nous portons aujourd’hui nos revendications sur deux fronts :


La DIRECCTE, en tant qu’organe représentatif du ministère du travail,

pour faire entendre au gouvernement qu’il se trompe lorsqu’il espère apaiser la fureur et l’indignation à la source de notre mouvement en promettant de bricoler les accords une fois signés et à la seule faveur des intermittents.
Pour faire entendre au gouvernement que l’ensemble du texte et des conditions qui l’ont produit est inacceptable, que nous avons conscience des pressions financières qui contraignent l’exercice de la démocratie, et que nous les rejetons comme le pire des dangers de notre civilisation.
Pour qu’il entende que le paritarisme qui a conduit à la signature des accords par les « partenaires sociaux » est une coquille vide qui ne représente en aucun cas l’intérêt des salariés ni du plus grand nombre.
Pour qu’il entende que s’il donne son agrément à ce texte, ce sera pour nous la preuve que l’institution républicaine n’est plus qu’une coquille vide, incapable de servir au bien de la population, et totalement subordonnée au pouvoir des marchés financiers.
Pour qu’il entende une fois pour toute, que la lettre de mission qui prétend prendre en compte les préconisations du comité de suivi en vue de la refonte des annexes 8 et 10, d’ici décembre 2014, est une absurdité au regard de la casse sociale orchestrée sur l’ensemble du droit du travail qui prendra effet dès le premier juillet prochain en cas d’agrément.
Nous sommes acculés, nous avons épuisé tous les recours légaux pour faire entendre l’état de détresse dans lequel se trouve précipité un tiers de la population.
Le gouvernement doit entendre, que la grève, le blocage et l’occupation des institutions sont la dernière modalité d’échange possible, et que nous ne reculerons pas car nous sommes déterminés et ruinés, que la confiance est rompue, que nos actions n’auront pas de pause, que nous n’accepterons une négociation apaisée qu’en cas de non agrément.

Le siège toulousain du MEDEF.

Pour inciter le syndicat du grand patronat à tenir ses engagements et à quitter une fois pour toute L’UNEDIC et la table des négociations sur l’assurance chômage pour qu’il puisse se consacrer à ses propres intérêts.
Étant entendu que la défense des droits des plus précaires et des intérêts de la population ne relève en rien de ses prérogatives.
Étant donné qu’avec les 50 milliards du pacte de responsabilité, les 250 milliards d’exonérations de cotisations annuelles, les 60 milliards d’évasion fiscale et les salaires mirobolants et gonflés à loisir de ses cadres, nous estimons juste et légitime de conserver nos quatre milliards de fonctionnement afin d’assumer à nous seuls
la lutte contre la précarité et pour la justice sociale.
Pour que les partenaires sociaux puissent redevenir des partenaires et que le paritarisme puisse reconquérir un sens.
Pour que l’État soit en mesure d’assumer pleinement son rôle de service public et plus seulement une fonction exécutive au service du marché.
Pour que les textes des réformes soient rédigés en concertation et non plus de manière unilatérale.
Pour que les retombées économiques générées par nos activités servent enfin à l’élaboration d’une véritable justice sociale et solidarité inter-professionnelle, afin que les plus actifs et les plus riches permettent aux plus démunis de bénéficier de conditions de vie décentes et dignes, afin que les mieux portants contribuent à améliorer la santé des plus malades et que le niveau de vie, de bien être, de santé, d’éducation, de confort et de créativité aient enfin une chance d’émerger du marasme austère pollué guerrier et marchand dans lequel nous nous trouvons englué.

Messieurs les dirigeant du MEDEF, ayez s’il vous plaît le courage de vos paroles.
Vous avez annoncé que vous quitteriez l’UNEDIC si le gouvernement pliait dans ce dossier...
Il nous semble que suite à nos actions que vous qualifiez de « méthodes de voyous » quand les vôtres sont manifestement des manipulations mafieuses, le gouvernement donne certains signes
de faiblesse quant à son positionnement intenable. La contradiction devient trop énorme...certaines concessions apparaissent et des mains se tendent...
Nous exigeons le non-agrément du gouvernement et votre départ de l’UNEDIC tel que vous l’avez annoncé.

Nos actions ne connaîtrons pas de pause et, ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.


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