Comment la CAF de la Haute Garonne nous flique sur Facebook

Au détour d’un article de Côté Toulouse traitant de la hausse de la fraude dans le département, on apprend deux trois trucs sur les outils utilisés par la CAF pour débusquer les fraudeur-euses.

Christine Viero, responsable du service de lutte contre la fraude, raconte :

Nous avons l’exemple d’allocataires qui s’inventent des activités salariées, ou celui d’une personne qui a produit de faux bulletins de salaire pour un travail en pâtisserie alors qu’elle ne travaillait pas en France. Nous avons également le cas de personnes bénéficiaires du RSA qui font des tours du monde à l’année. Sur ces cas, les réseaux sociaux sont une porte d’entrée pour contrôler.

Le chef de service se vante par ailleurs de traquer les pauvres via un outil traditionnellement utilisé par... la police.

Le cœur du contrôle tient en un anglicisme : le datamining, soit l’exploration de fouilles de données. C’est un nouvel outil utilisé par la police qui permet d’extraire les informations sur les données des allocataires. Cela permet de cibler les métiers les plus risqués.

Ah si seulement nos têtes pensantes mettaient autant de zèle à faire la chasse aux exilé-es fiscaux et autres mange-merdes en costume-cravate...

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  • 14 mai 2017

    Salut,

    J’ai quelque éléments en plus à apporter, donc déjà l’article c’est sur la caf de toulouse, genre ya d’autres services avec d’autres outils pour la caf de bordeaux par exemple.

    Ensuite il est pas question de facebook ou autre "trucs de vie privée" la chasse à la fraude s’organise en deux temps dans les caf et ce depuis bien 6-7 ans (ya eu une visite de la caf de bordeaux de sarko qui avait fait grand bruit en 2011 vu comment il avait foutu le bordel en ville juste pour sa propagande anti-fraude/anti-pauvre)

    Donc dans un 1er temps la caf recoupe (par algorithme) ses données d’allocataires avec d’autres données d’autres services publics ou caisses (ursaf, caisse des dépots ...) de ça elle peut en déduire des suspicions sur une déclaration de travail ou non, ou autre non conformité bureaucratique, et à ce moment elle envoie un.e enquêteur.se assermenté.e par l’état (comme il en existe depuis très longtemps) qui vient faire des visites à domiciles ou ce genre de truc, donc il n’y a que ellui qui peut accéder à la "vie privée" ; bref c’est quand même une procédure un peu plus lourde.
    En France on a encore des organismes comme la CNIL pour nous sauver un peu et la loi sur le renseignement est a priori encore loin d’être en application, fin au moins pas encore dans les caf, la police c’est une autre histoire.
    Après que les caf fasse du zèle, c’est souvent à l’initiative de certaines directions alors que la base bien plus souvent des gouvernements directement (comme ici sous sarko)...

    Après la caf de Toulouse a service pour essayer de trouver les non demandeur.se.s qui ont des droits afin que la caf puisse les informer qu’iels ont des droits. Et la caf de bordeaux travaille sur l’utilisation de ce "datamining" pour aussi trouver les non demandeur.se.s. A voir si ça abouti et comment...

    Pour les sources, j’ai de la famille qui bosse à la caf, et visiblement les salarié.e.s sont aussi d’accord avec ton constat qu’on pourrait clairement faire autre chose avec ces moyens que de la chasse anti-pauvre.

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