Face aux menaces d’expulsion de la ZAD : Résistance et sabotage !

Ici, on commence à se dire que les menaces qui planent sur la Zad de Notre-Dame des Landes sentent mauvais. Et encore, que les réponses à cette offensive ne s’improviseront pas...

Résistance et sabotage

Posons les bases. Une vie s’est créée depuis plus de cinq ans à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il n’est pas du tout question de juger les occupant.e.s des autres lieux de lutte actuels, mais il me paraît tout de même fondamental d’affirmer que la synergie, les échanges et le processus d’autonomisation à Notre-Dame des Landes sont sans commune mesure avec les autres Zones à Défendre. Les structures développées là, les réflexions sur une vie en communauté qui ne se résume pas à un squat permettent à toute une partie de la population d’envisager un avenir qui ne soit pas dicté par le désert capitaliste.

Ce texte s’adresse à toutes les personnes qui ont pris part à la lutte contre l’aéroport, contre ce monde ou contre des infrastructures visant à renforcer le contrôle social.

De deux choses l’une, là d’où je parle, de nombreuses personnes se sont démotivées, ont relâché leur engagement, suite à ce qu’on peut appeler une défaite face aux autorités (citoyennistes ou politiques). À celles-là, je n’ai que quelques conseils à donner : n’oubliez pas que nous sommes beaucoup à ne pas être rentré.e.s dans le rang, à continuer à nous mettre en danger économiquement, ou face à la répression. Il serait opportun de se souvenir des amitiés nouées, des expériences passées, plus riches que ce que nous avions jusque-là vécu, afin de retrouver du sens à lutter, si le pouvoir s’attaque à la plus grosse expérience d’autogestion du pays. Allez, souriez, on va de nouveau bien s’amuser. Et peut-être pleurer, aussi.

À celles et ceux qui rêvent d’un vaste mouvement populaire, je répondrais qu’il ne sera plus temps d’essayer de vernir notre image dès lors que la ZAD sera encerclée par les keufs. Le temps est passé de chercher des allié.e.s en faisant des manifs ou des diffusions de tract sur les marchés : nous avons eu 6 ans pour cela. Chacun.e devra choisir : continuer à faire la promo de ses organismes respectifs, en espérant pitoyablement impressionner le pouvoir par la « masse » (on se souvient du conflit des retraites) ou bien, ou bien réellement nuire à ceux qui mèneront l’offensive.

Ainsi, la cogestion entre la droite et la gauche sera dans notre ligne de mire. Occupations, saccages des instances du pouvoir : ce ne sera plus le moment, pour eux, d’invoquer l’absence de responsabilité dans ces processus mortifères.

Par ailleurs, le pouvoir est effectivement dilué dans tous types d’infrastructures : bloquer les axes routiers, ferroviaires, ou les chantiers de BTP brise la dynamique ordinairement bien huilée du capitalisme.

Celles et ceux qui décideront de rester dans le spectacle de la contestation – et il est prévisible que ces mêmes personnes cracheront sur nous, qui avons choisi riposter de manière efficace aux attaques du pouvoir – ne sont que des opportunistes, qui ne méritent que notre mépris.

Rompons les rangs,
préparons la résistance.

P.-S.

PS. Faites tourner ce texte à toutes les personnes
susceptibles de se sentir concerné.e.s

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