Grève de la faim des prisonnier.es de Butzbach

En mai 2014 le syndicat de prisonnier.es GG/BO (organisation syndicale de prisonnier.es sur toute l’Allemagne) a été créé dans la prison de Berlin-Tegel. Depuis, il s’est étendu à plus de 70 prisons en Allemagne et en Autriche et plus de 800 prisonnier.es hommes et femmes, allemand.es et migrant.es l’ont rejoint.

En mai 2014 le syndicat de prisonnier.es GG/BO (organisation syndicale de prisonnier.es sur toute l’Allemagne) a été créé dans la prison de Berlin-Tegel. Depuis, il s’est étendu à plus de 70 prisons en Allemagne et en Autriche et plus de 800 prisonnier.es hommes et femmes, allemand.es et migrant.es l’ont rejoint. GG/BO est un syndicat populaire autonome pour tou.tes les travailleur.euse.s incarcéré.es peu importe leur race et leur genre. Ses revendications principales sont le salaire minimum de 8,50 euros, l’assurance sociale et la liberté d’union pour tou.tes les prisonnier.es.

GG/BO réagit à la situation de la plupart des travailleur.euse.s exploité.es à l’intérieur du complexe carcéral allemand. 45 000 des 65 000 prisonnier.es travaillent, dans 12 des 16 états fédéraux allemands iels sont contraint.es à travailler, iels sont payé.es un ou deux euros par heure et les grèves comme les autres actions des travailleur.euse.s sont poursuivies comme des mutineries.

A côté des administrations fédérales d’état, ce sont l’industrie locale et les grosses entreprises qui bénéficient de l’exploitation de la force de travail peu chère des prisonnier.es dans la « Chine allemande ».

Le 1er décembre, 200 prisonnier.es, dont nombre d’entre elleux font partis du GG/BO, ont engagé une grève de la faim collective. Leurs revendications sont :

  • un salaire minimum de 8,50 euros par heure et des allocations chômage pour les prisonnier.es ne travaillant pas
  • une assurance sociale
  • la liberté de réunion et reconnaissance du GG/BO comme syndicat
  • la fin de toute répression contre les membres et militant.es du GG/BO
  • l’abolition du travail forcé
  • la solidarité à l’intérieur et en dehors.

Les jours avant et après le début de la grève de la faim, les prisonnier.es militant.es à Butzbach étaient sujets à une répression sévère de la part des autorités de la prison : isolement, fouilles de cellule, transferts à répétition, interception et « perte » de lettres et d’autres objets.

Même si le GG/BO ne remet pas en question la prison en elle-même et limite ses demandes à des améliorations concrètes des conditions de vies et de travail derrière les barreaux nous soutenons leur lutte.

Pour la première fois dans l’histoire des luttes anti-carcérales en Allemagne, des prisonnier.es s’unissent sur la base de revendications claires pour la lutte des classes.

Avec les migrant.es, iels appartiennent à la partie la plus dépréciée et la plus précaire de la classe ouvrière en Allemagne.

La grève de la faim des prisonnier.es de Butzbach est le premier conflit ouvert du GG/BO, la première grève de la faim collective en Allemagne depuis les 20 dernières années et une intensification sans précédent de la lutte des classes dans les prisons allemandes.

Nous appelons nos camarades et tou.tes les prisonnier.es rebelles à soutenir la grève de la faim des prisonnier.Es de Butzbach en :

  • envoyant des lettres au porte-parole du GG/BO dans la prison de Butzbach Jürgen Rößner (Jürgen Rößner / GG/BO-Sprecher JVA Butzbach / Kleeberger Str. 23 / 35510 Butzbach / Germany)
  • en faisant connaître la grève de la faim dans leurs villes et dans leurs prisons
  • en faisant des actions de solidarités et en leur envoyant des photos de celles-ci
  • en renforçant vos propres luttes contre l’exploitation et l’incarcération

GG/BO solidarity group Jena

http://gefangenensolijena.noblogs.org/

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