Halte à la répression à Poiters comme ailleurs !

La répression visant à maintenir l’ordre de la loi travail et son monde continue. Au harcèlement de la police pendant la manifestation voici maintenant celui de la justice. Alors qu’à Toulouse un procès aura lieu le 14 décembre lié à la manifestation du 28 avril faisant suite à des convocations et des GAV faites à l’automne (près de 5 mois plus tard). Il semble se passer les mêmes choses à Poitiers, ce qui traduit la volonté politique derrière ces procès tardifs visant notamment des syndicalistes.

Dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail qui s’est déployée partout en France de mars à juin, l’intersyndicale de Poitiers CGT-FO-FSU-Solidaires-CNT-UNEF-SGL avait appelé le 19 mai à une manifestation jusqu’à la gare, et décidé de mener une action d’occupation des voies ferrées. Cette action a été réalisée avec succès par plusieurs centaines de personnes pendant près de deux heures, et elle s’est déroulée jusqu’à la fin dans le calme et sans aucune dégradation, selon les modalités décidées par l’intersyndicale 86. Puis la manifestation a repris son cours jusqu’au parvis de la gare de Poitiers, où elle s’est dispersée.

Or onze personnes ont ensuite été convoquées au commissariat de police le 28 juin, dans le cadre d’une enquête sur « des faits d’entrave à la mise en marche ou circulation d’un véhicule de chemin de fer et autres ». Le choix de ces onze personnes semble correspondre à un ciblage politique, puisqu’elles sont en général désignées comme apparteLa réprnant aux milieux anticapitalistes et libertaires – milieux stigmatisés par les pouvoirs publics poitevins depuis les événements d’octobre 2009 à Poitiers. Ce ciblage va donc dans le sens de ce que veut la préfecture ; celle-ci a en effet prétendu dans la presse, juste après la manifestation du 19 mai, que des « éléments ultragauche violents » étaient réapparus à cette occasion – sans pouvoir bien sûr apporter la moindre preuve de ses dires, notamment concernant la violence... et pour cause : Poitiers n’en a connu aucune lors du mouvement contre la loi travail. Enfin, l’appartenance de deux des convoqué-e-s à l’union syndicale Solidaires 86 montre que les pouvoirs publics veulent faire un exemple en s’attaquant à des militants syndicalistes très actifs dans les luttes actuelles et passées. Comme partout ailleurs en France, où des centaines de personnes ayant participé à la mobilisation contre la loi travail sont en butte à un harcèlement de la justice, après celui de la police.

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une seule personne, sur les onze qui ont été convoquées fin juin, à ne pas avoir subi une garde à vue – avec désormais comme chefs d’inculpation non seulement l’entrave à la circulation des trains, mais la mise en danger que celle-ci serait censée avoir représenté le 19 mai, ainsi que le refus des « relevés signalétiques » (photos, empreintes, prélèvement d’ADN) – soit des délits passibles de plusieurs milliers d’euros d’amendes et de plusieurs années de prison.

Alors, plus que jamais, restons déterminé-e-s, uni-e-s et mobilisé-e-s face à la criminalisation des mouvements sociaux et à la répression, en exprimant notre soutien aux militant-e-s convoqué-e-s ! Exigeons l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre, et dénonçons toute pénalisation des mouvements sociaux ainsi que toute tentative d’intimidation faite à l’encontre de personnes mobilisées contre la politique antisociale du gouvernement !

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