[CAMé] « J’ai travaillé à Paris, ici ce n’est pas la maternelle, c’est la crèche » : procès d’un manifestant à Toulouse

Le CAMé (Collectif AutoMédia étudiant) nous livre le compte-rendu du procès d’un manifestant arrêté le 12 mai.

Ce texte a été féminisé par IAATA.

Les faits reprochés, selon les policiers, sont les suivants : au niveau de la place Dupuy se trouvait un barrage de policiers en mission de maintien de l’ordre, ils reçurent l’ordre d’aller réprimer des manifestantEs s’en prenant à des banques et se retrouvèrent logiquement face à elleux, cagouléEs, et subirent des tirs de projectiles. La réponse fut un tir de grenade lacrymo, auquel répondirent de nouveaux projectiles, puis à nouveau des lacrymos qui dispersèrent les manifestantEs. C’est à ce moment que Paul entre en scène, sans cagoule, et jette une bouteille en verre sur le bouclier du policier, puis un pavé, à 10m, à nouveau sur le bouclier, allant jusqu’à le fissurer. C’est à cet instant que Paul se fait arrêter et se fait difficilement maîtriser à 3 policiers. Le témoin policier rajoutant à propos de son collègue « il ne serait pas là pour en parler » si le projectile avait atteint sa cible.

Depuis son arrestation Paul nie totalement les faits : il était effectivement à cette manifestation, mais au moment des premiers tirs de grenades lacrymogènes il court en direction du métro François Verdier et perd ses amiEs dans la fumée. Portant des lunettes et ne voyant pas à cause de la fumée piquante il rentre alors dans un policier et se fait matraquer à la tête en se faisant insulter. Après ce premier choc, il se fait maîtriser au sol par la technique habituelle des forces de l’ordre consistant à appuyer un genou sur le cou et empêchant ainsi de respirer. C’est la panique et après plusieurs cris la tension se relâche. A ce moment-là il pensait être arrêté pour rébellion et non des jets de projectiles.

S’ensuit des échanges entre la présidente, le procureur, les avocats, le policier victime et Paul, pour démêler les 2 versions, essayer de comprendre ce qui s’est vraiment passé ce jour-là tout en s’attachant aux faits qui sont biens maigres. Ce qui ressort de ces échanges ce sont un procès-verbal et des réponses avec beaucoup de « nous » de la part du policier qui n’a même pas assisté à l’arrestation car en train de protéger ses collègues, un moment confus avec des jets de projectiles et de la fumée partout… Nous retiendrons 2 phrases de la part de ce policier, la première incriminant directement les voltigeurs : « une grenade lâchée par un motard en civil » et ce avant les 2 slaves de la part des policiers en maintien de l’ordre, de quoi mettre le feu au poudre ? La seconde « J’ai travaillé à Paris, ici ce n’est même pas la maternelle, c’est la crèche », expliquant la facilité à reconnaître et interpeller une personne au milieu d’une foule à Toulouse.

Lire la suite sur le blog du CAMé.

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