Journée internationale de lutte pour la dépénalisation de l’avortement !

Le 28 septembre, c’est une journée mondiale. Celle en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Alors, mobilisons-nous !

Aujourd’hui encore, environ 70 pays dans le monde interdisent l’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) pour les personnes non désireuses de poursuivre une grossesse.

Ces mêmes 70 pays interdisent également l’accès à l’Interruption de Grossesse pour motif Médical (IMG), c’est-à-dire lorsque la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la personne enceinte ou qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic.

Nombre de pays également n’autorisent que l’IMG, et la plupart des pays qui autorise l’IVG conditionne l’avortement à un délai légal souvent compris entre 12 et 16 semaines de grossesse.
Aujourd’hui au sein de l’Union Européenne, cinq pays limitent ou interdisent totalement l’avortement.

En France, l’avortement n’est pas vraiment un droit à part entière. L’interruption Volontaire de Grossesse, tout comme l’Interruption Médicale de Grossesse sont deux permissions de la loi qui font alors « exception » au principe selon lequel l’interruption de grossesse est un délit. A cela s’ajoute également les nombreuses conditions légales sans lesquelles l’avortement ne serait pas autorisé : deux consultations médicales avec un délai de réflexion d’une semaine entre les deux, un délai légal à hauteur de douze semaines de grossesse, un entretien psychologique pour une personne mineure. Et jusqu’en 2014, la personne qui ne souhaitait pas poursuive sa grossesse devait notamment justifier d’une situation de détresse. L’avortement, hors conditions légales, reste un délit.

Le droit a l’avortement est de plus en plus menacé. Le gouvernement espagnol, par exemple, avait annoncé un projet de loi qui devait passer cet été et qui interdisait l’avortement sauf en cas de viol après un dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les personnes enceintes. Cette semaine, le projet de loi a officiellement été abandonné et le ministre en charge de ce projet a démissionné. Et ce très certainement en raison de la pression sociale et de l’agenda politique (des élections municipales et présidentielles qui s’approchent). Pour autant, la lutte continue : pour un avortement libre et gratuit pour touTEs ! Surtout quand le gouvernement espagnol entend s’attaquer à l’avortement d’une autre façon, notamment en interrogeant la constitutionnalité de la loi actuelle.
Malgré tout, si cette loi en Espagne venait à être adoptée et entrée en vigueur dans quelques mois ou quelques années, cela aurait un impact évident sur les personnes concernées, en France notamment puisque elles ne pourront plus aller avorter en Espagne une fois le délai égal français dépassé !
En effet, même si en France l’avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l’existence d’un délai mais également au regard de toute la moralisation autour de la pratique de l’avortement.

Nous ne voulons pas que nos vies soient régies par des « expertEs », des lois ou qui que ce soit d’autre. Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons.

Alors, continuons de lutter pour un avortement libre, gratuit, jusqu’au terme, sans conditions et en douceur pour toutes et pour tous ! Et plus largement pour la libre disposition de nos corps !

Le 28 septembre, c’est une journée mondiale. Celle en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Alors, mobilisons-nous ! En France et partout ailleurs, approprions-nous la rue : collages, pochoirs, tags, rassemblements, manifestations...

Féministes tant qu’il le faudra !

Des féministes.

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