Après Barcelone avec le film du mois dernier, nous seront ce mois ci en périphérie de Valencia dans un quartier de terres maraichères cultivées par des habitants qui ne veulent pas renoncer à leur mode de vie pour laisser le champs libre aux promoteurs et politiques d’agrandissement du port de Valencia, et qui s’organisent pour s’opposer à leur expropriation.
Ce quatrième volet du Cycle Transformations Urbaines nous permets d’aborder ensemble la lutte et la résistance des populations aux grands projets de mutation des villes.
Poursuivons ensemble notre questionnement autour de la ville qui change, de la ville qui bouge, qui se construit, qui se reconstruit.
Car il y a la ville qui se décide sans nous, la ville mise sans dessus dessous, celle pensée pour nous par d’autres pas toujours bien intentionnés, ou bien si justement, trop bien intentionnés. La ville est pleine de projets merveilleux qui ont mal tourné, comme si la ville était sans cesse à recommencer.
Et puis il y a là où nous habitons : notre rue, notre quartier, nos trajets, les maisons d’ami.e.s et de la famille, l’école des gosses… Plus ou moins bien lotis, souvent un peu ballotés, bien obligés de s’adapter devant cet « intérêt commun » toujours un peu mystérieux...
La ville se décide souvent ailleurs, et nous n’entendons que le chœur des architectes, urbanistes, élus et promoteurs nous répéter que « faire et défaire c’est toujours travailler ». Nous voilà défaits, tout est à refaire ailleurs, dans d’autres rues, d’autres quartiers, d’autres trajets pour aller travailler. Alors si nous prenions un moment pour voir où va la ville ? Si on se penchait sur l’usine à rêve des décideurs ? Si nous décalions un peu le regard pour mieux caler nos idées ? Et si ensemble nous nous occupions de nos affaires ?
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