Nous, habitantes et travailleures des Minimes, nous sommes retouvées pour discuter ensemble de ce que cette loi allait impliquer dans nos vies quotidiennes, que l’on soit salariée, précaire, chomeure, lycéenne, étudiante ou retraitée. Nous avons diffusé des tracts, collé des affiches, parlé à la sortie du métro.
Nous avons souvent entendu que le pire est déjà là. Que les conditions de travail ne sont pas supportables, que les droits ne sont pas respectés. Les expériences de chacunes viennent dire que l’exploitation patronale n’a pas de limite et que la précarité s’étend, nous grignote et nous isole.
Mais nous ne voulons pas travailler encore plus pour vivre moins. Et si ce projet de loi vient légaliser des pratiques d’entreprises courantes, nous imaginons sans peine qu’il va par la suite accentuer les difficultés des personnes fragilisées et exclues.
Pendant ces rencontres, il ressort toujours ce sentiment de colère et d’injustice. Tandis que les murs du quartier sont aseptisés d’images publicitaires ou de slogans municipaux (voir militaires, c’est la mode de l’État d’urgence), que les rues sont balayées de toute vie sociale et politique, l’expression collective du refus de ce projet de société peut se construire à notre échelle.
Reprenons ces espaces, occupons les parcs, les places, les avenues. Manifestons comme nous l’avons fait depuis les Minimes, en cortège, jusqu’aux départs des défilés toulousains du mois de mars.
Aujourd’hui, nous avons envie de continuer sans attendre la prochaine journée de grève du 28 avril, parce que c’est dans longtemps et que la lutte n’attends pas.
Il faut que ça continue, alors nous proposons de manifester contre la loi Travail ! Toutes les personnes du quartier des Minimes sont conviées, ainsi que toutes les autres de Toulouse et d’ailleurs ! Continuons la lutte ! Retrouvons-nous !
Le mardi 19 avril à partir de 18 heures à Barrière de Paris
minimesenlutte@gmail.com
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