Il n’y avait pas foule devant la Bourse du Travail : une grosse cinquantaine de personnes avaient répondu à l’appel autonome lancé quelques jours plus tôt en réaction à l’expulsion prochaine de la jungle de Calais, dans laquelle trouvent refuge des milliers de mirant.e.s en attente de passer en Angleterre.
Et pourtant. Une banderole est sortie et un cortège se forme. La police est prise de court : un seul véhicule a été mobilisé. Nous voilà lancé.e.s vers le Capitole ! Que c’est bon de se réapproprier les ruelles du centre ville. On bricole quelques slogans, repris avec verve :
- A bas l’Etat, les flics et les frontières ;
- A Calais, dans les quartiers, la police mutile, la police assassine ;
- Arrêt des rafles, arrêt des expulsions, régularisation de tou.te.s les sans-papiers ;
- C’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme et l’Etat policier !
On fait le tour de la place question d’en profiter, puis direction Jean Jaurès. L’ambiance est bonne, les rangs grossissent un peu (70 ? 80 ?) Ca se relaie à la banderole, on communique bien et on se tient, surtout lorsque les fourgons de flics commencent à se multiplier une fois sur les boulevards.
On prend la rue Bayard, on fait un max de bruit. Quand une personne s’arrête pour taguer, tout le cortège l’attend, on fait attention aux autres. On se disperse au niveau du canal, devant des CRS en tenue anti-émeute et au Cougar [1] bien brandi. Aucune interpellation à déplorer !
C’était chouette. A refaire !
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