Université de tous les pouvoirs

Université Jean Jaurès : les étudiantEs guidéEs par satellite, nous apprend fiérement La Dépêche. Des téléphones intelligents pour des étudiant-e-s idiot-e-s ? Une application pour smartphone permettra de géolocaliser les étudiant-es afin de les guider dans la nouvelle université made in Vinci. L’application est une coproduction entre l’université Jean Jaurès, Vinci construction France et Spherea qui est "chargée de l’offre numérique de l’université". Spherea dont une bonne partie de l’activité conciste à aider aux programmes mimlitaires français : Rafale, char Leclerc, hélicoptères Tigre...

"Connecter l’université du XXIe siècle ? Pour ce faire, Vinci a fait appel au savoir du philosophe Michel Serres, dont Benoît Aubert, directeur régional du leader du BTP, aime à rappeler la maxime : « L’université dont je rêve doit être adaptée pour l’enseignement, la recherche et le partage des connaissances, au monde actuel et à ses moyens de communication, capable donc d’être connectée à tous et ouverte sur le monde ». Avec cette application pour mobile, les étudiants n’auront plus l’excuse d’arriver en retard. Dans une future version, qui sera mise en service en janvier 2017, « UT2J Mobile » permettra l’envoi de notifications aux utilisateurs afin d’indiquer, par exemple, le changement de salle ou d’horaire d’un cours, « mais permettra aussi un accès pour les étudiants et les enseignants à leur emploi du temps », précise l’université."

Petit à petit Vinci prend le contrôle de l’université, Et peut être des données personnelles des étudiant-e-s ? On ne sait pas encore à quoi l’application aura accès pour fonctionner, beaucoup d’applications pour smartphone abusant des autorisations.

Keufs

Alors qu’on nous répéte en permanence que la flicaille est fatiguée, tant elle s’applique à nous protéger de la menace terroriste et pour le bien de tous à manifester armée dans nos rues, visiblement il lui reste assez de temps libre pour continuer à chercher des poux aux déviant.e.s et aux marginales.aux. À Toulouse, boulevard Lascrosse, la municipale interpelle lundi un (dangereux) ado de 16 ans en train de voler une compote dans une voiture. Et à Montauban, La Dépêche s’amuse du désespoir d’une personne de 19 qui est allé insulter les keufs au commissariat pour ne pas passer une nuit dehors dans le froid.

Dans la nuit de lundi à mardi, pendant la fête d’halloween, une personne "déguisée en terroriste" a été interpellé rue Pargaminières. C’est d’abord un équipage de municipale qui arrive sur les lieux, guidée par les nombreuses caméras du coin. Elle s’en prend violemment à la personne, plaquée au sol, un genou sur sa nuque, qui crie aux passantEs : "Faites quelque chose !". Quelques personnes s’approchent et dénoncent les exactions des keufs, les traitant de fascistes. Pour toute réponse elles auront droit à un : "Oh choupette, quand il y aura les islamo vous serez bien contents qu’on soit là. Bande de mange merdes.". Pendant ce temps un autre équipage de mumu s’est ramené, ainsi que 2 bagnoles de bac et 2 de nationale... La personne interpellée a été relâchée mardi sans poursuites après une garde à vue.

Encore une manif de keufs mercredi soir au capitole, et quelques photos bien dégeulasses.

Petite consolation : la mumu a été cambriolée dans la nuit de jeudi à vendredi à Caussade (Tarn et Garonne). Butin : un gilet pare balle. Et dans le quartier de Côte Pavée à Toulouse, un obus trouvé dans un jardin a été ramené directement chez les keufs, qui ont bloqué tout le quartier pendant 2h [1]

Fascisme

Le Monde s’intéresse aux sites d’infos locaux tenus par les fafs. Sous des apparences très neutres se cachent le contenu habituelle du discours d’extrême-droite : haine des étrangérEs et des migrantEs, paranoïa islamophobe, dénonciation de la christianophobie, promotion de la manif pour tous et de Zemmour, théorie du "grand remplacement", etc.

L’un de ces sites est consacrée à la région toulousaine : infos-toulouse.fr. On y apprend que non contents de suivre avec assiduité toutes les manifs de flics, les rédacteurs viennent aussi aux manifs de soutien aux migrants [2] de Calais [3]. On y apprend également que les manifestants sont "des défenseurs de l’invasion", et que le principale slogan chanté serait « ce n’est pas les migrants, c’est les flics et les fachos qu’il faut expulser ». Le site des fafs toulousains fait aussi dans la récupération de faits divers et du discours féministe. Ainsi Priscilla qui a fait le tour du net le mois dernier suite à l’aggression machiste qu’elle a subie devient une victime "des racailles qui insiste surtout aveuglément sur le prétendu système patriarcal, responsable selon elle de son agression" [4]. Les rédacteurs du site en profite pour faire la promotion des cours d’autodéfense de leurs copains : "Venez tester le meilleur de la simulation d’agression !" [5].

Le site comprend également une section "agenda" où l’on apprend qu’une délégation européenne de néo-nazi va ressortir les chemises brunes à Toulouse le 6 novembre pour parler des "luttes anticommunistes, une journée se voulant d’abord une réaction aux festivités annoncées par la galaxie communiste toulousaine (hé oui). Ces derniers fêteront la révolution d’Octobre durant l’année 2017." [6]. S’y retrouveront la crême des milices fascistes d’Europe : les pétainistes de Jeune Nation (ex Œuvre Française), les espagnols franquiste de la Phalange et les roumains de Garda de Fier. Pour l’ocasion les nazillons inventent le prix libre mais imposé [7].

Travail

Poursuite de la grève et manif des personnels de l’hôpital de Rodez, avec une action nationale prévue mardi prochain, le 8 novembre, pour défendre la condition des travailleurs hospitaliers et dénoncer les restrictions budgétaires.