Toulouse sous état d’urgence

Quelques heures à peine après les attaques de Paris, les contrôles aux frontières sont rétablis et l’état d’urgence est décrété. Depuis la guerre d’Algérie, c’est la première fois qu’il concerne l’ensemble du territoire métropolitain. Pour l’étendre au-delà de douze jours, la demande doit être faite au Parlement. D’après la presse aux ordres, Hollande devrait réclamer dans les jours qui viennent une prolongation de l’état d’urgence pour trois mois.

À Toulouse, la préfecture et la mairie communiquent pour dire que les manifestations publiques ne sont pas interdites (contrairement à la région parisienne), mais … la préfecture appelle néanmoins à une « grande prudence et conseille de participer uniquement aux rassemblements qui seront organisés dans le cadre du deuil national » (et souhaite canaliser les autres), la mairie explique, via Twitter (et ), que « dans ce contexte d’état d’urgence, Toulouse considère comme déraisonnable toute participation ou appel à des manifestations organisées sans lien avec la Préfecture de Midi-Pyrénées ».

Dans le même temps, les flics et gendarmes en congés ou permission ont été rappelé et la surveillance est accrue sur les sites accueillant du public (gares, aéroport, centres commerciaux, etc.). Quiconque se balade en ville peut constater que la présence policière est plus forte qu’à son habitude et que les contrôles sont plus nombreux.

Du côté de l’Académie de Toulouse, toutes les sorties scolaires occasionnelles (spectacles, musées, sorties nature) sont interdites de même que les voyages scolaires et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Toute cette psychose sécuritaire est bien partie pour durer, et le pire reste sans doute à venir. En attendant, la préfecture est à l’initiative d’un « rassemblement populaire » (sic) qui se tiendra mardi place du Capitole.

Fil d’info :

Mercredi 18 novembre : plusieurs perquisitions administratives dans la nuit et la matinée menées par la DGSI, le Raid, la Surêté départementale, les CDI et la BAC.

  • à Toulouse, vers 3 heures du matin, à la Reynerie (rue Jean Gilles). Une personne assignée à résidence
  • à Colomiers. Une garde à vue.
  • à Montrejeau, vers 6 heures.
  • au moins une autre à Toulouse.
  • en Ariège. Deux perquisitions.
    On apprend également qu’une perquisition a déjà eu lieu hier après-midi en Ariège, dans le Séronnais.

Mardi 17 novembre : nouvelle opération d’envergure, perquisitions dans le quartier des Izards (rue des Chamois entre autre) hier à partir de 22 heures. Au moins une garde à vue.
Deux perquisitions administratives (à 5 heures du matin !) à Graulhet et Castres, réalisées par les forces de gendarmerie du Tarn.

Lundi 16 novembre : plus de 150 perquisitions administratives (possibles avec l’état d’urgence) ont eu lieu cette nuit dans toute la France, dont une dizaine à Toulouse, avec au moins trois descentes à la Reynerie (cheminement Louis-Auriacombe, rue Jean-Gilles et chemin Vincent-d’Indy). Ces opérations ont été menés par 280 flics (des policiers de la sécurité publique et de la police judiciaire, une compagnie de CRS d’Agen, des groupes d’intervention du RAID de Bordeaux, ex-GIPN et de la BRI de Toulouse). Elles n’ont aucun lien direct avec les attaques du 13 novembre. Il y aurait au moins cinq garde à vue et deux assignations à résidence."

Nuit de dimanche à lundi : une perquisition à Saint-Affrique

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