Transphobie et féminisme : intervention de Clar-T-I lors de la rencontre avec Christine Delphy

Vendredi 29 septembre avait lieu à l’Université du Mirail une rencontre avec Christine Delphy, organisée par le réseau Arpège dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire.

Théoricienne du féminisme matérialiste et militante de longue date, Delphy s’est récemment illustrée par le relai d’un article traduit par TRADFEM et qu’elle a relayé sur son blog : « Le lesbianisme est la cible d’attaques, mais pas de la part de ses adversaires habituels » de J.J Barnes ( https://christinedelphy.wordpress.com/2017/08/01/le-lesbianisme-est-la-cible-dattaques-mais-pas-de-la-part-de-ses-adversaires-habituels/ ). Cet article, dont elle a défendu les positions, est violemment transphobe et malhonnête concernant les réalités des personnes trans et des milieux lesbiens. Nous, Clar-T-I, association d’auto-support et de luttes trans et intersexes, avons décidé de prendre la parole concernant ces positions lors de cette rencontre.

Il n’était pas question d’exiger un débat ou une réponse de Delphy ; nous ne pensons pas qu’elle ait quelque chose d’intéressant à dire sur les questions trans, vu sa méconnaissance du sujet et la transphobie assumée dont elle fait preuve. Il s’agissait plutôt d’interpeller le public de cette rencontre (dans lequel étaient présentes de nombreuses personnes trans), de l’informer sur la transphobie de Delphy et de faire prévaloir là-dessus nos paroles trans. Nous craignions aussi que cette rencontre soit à nouveau le théâtre de ses positions transphobes et abolitionnistes, ce qui fut le cas. Exposées avec provocation, ironie et beaucoup de mépris, elles ont suscité la colère de nombreuses féministes dans la salle, matérialistes ou non.


Concernant la rencontre, voici quelques informations sur son déroulement. Le texte à la fin de celui ci est tiré de notre intervention adressée à Christine Delphy.

Après que Delphy ait répondu à des questions de présentation d’une chercheuse du réseau Arpège (sur sa vie, qu’est-ce que le féminisme matérialiste, le racisme d’état, les guerres néocoloniales, la race en tant qu’outil d’oppression par les blancs), le public a pu poser des questions.
Sur la question de la fixité des classes et l’absence de mobilité d’un individu d’une classe à l’autre (notamment de genre par rapport à l’assignation en fonction du sexe à la naissance), Delphy en a profité pour faire une première sortie transphobe avec une ironie moqueuse : « eh bien sinon, vous pouvez vous faire opérer ! », avant de se justifier, d’un air excédé : « C’est une boutade... ». Cet épisode a suscité rires, malaise et indignation de certaines personnes.

Un peu plus tard, quand elle parle de nature et d’impossibilité de sortir de sa classe de genre, en posant comme seule possibilité « d’essayer de se faire passer pour l’autre classe » (sous entendant les personnes FtM) elle est coupée par un "ignorance !" de la part d’un membre de Clar-T-I, qui cherchait à ne pas la laisser déverser sa transphobie. Elle s’interrompt alors et change de sujet après un appel au calme d’une chercheuse d’Arpège.

A l’ouverture des échanges avec l’audience, nous avons pris la parole. Nous sommes vite coupés par une organisatrice, sous prétexte qu’il s’agit ici uniquement de poser des questions à Delphy. Mais une personne dans la salle crie que l’on doit nous laisser parler, et la salle approuve. Nous insistons sur le fait que nous voulions la parole en réaction au fait que Delphy a à plusieurs reprises parlé de nous lors de son intervention, et obtenons gain de cause. Il n’y a pas de micro pour les interventions du public, des gens demandent vivement à ce qu’on nous en donnent un. Trois membres de Clar-T-I vont donc à la tribune à côté de Delphy, pour lire chacun une partie de l’intervention préparée collectivement (voir texte à la fin).

Une grande majorité de l’amphi a vivement applaudi à chaque fin de prise de parole des membres. Pendant ce temps, d’autres membres de Clar-T-I ont distribué le zine « Féministes contre la transphobie » parmi le public.

A la fin de l’intervention, Delphy a dit n’avoir « rien à répondre », mais a tout de même souligné qu’elle trouvait notre prise de parole « accusatrice ». Elle a évoqué « un rapport qui vient du Canada là-dessus » (sur quoi ? Les viols sur des lesbiennes commis par des femmes trans ?), et a affirmé « qu’aucune personne trans n’avait demandé à écrire sur son blog », comme si c’était une justification à ses propos. Quid des lettres ouvertes de militantes trans, des commentaires, des articles postés en réponse ? S’en est suivie une argumentation matérialiste sur l’identité personnelle opposée à l’identité sociale et rigide au niveau du genre que le patriarcat impose (homme ou femme), qui a dérivé sur de la transphobie méprisante : selon elle, dans notre société, le genre étant assigné sur la base du « sexe à la naissance », on ne pourrait pas sortir de la classe de genre qui nous a été imposée.

C’est sans compter que la perception du genre dans toutes les situations qu’une personne rencontre au cours de sa vie est à l’intersection de critères bien plus nombreux et complexes que le "sexe à la naissance". Cette dernière notion est d’ailleurs bien plus floue que l’usage qu’en a fait Delphy : la binarité de sexe est une interprétation de la réalité biologique et entraîne des logiques arbitraires d’assignation à l’un ou l’autre sexe.

Suite à cela, les questions se sont enchaînées sur l’utilisation du mot « race », les alliances féministes/milieu ouvrier, les perspectives du féminisme... Jusqu’au moment où une personne a interpellé Delphy sur sa récente publication (une traduction d’un article abolitionniste) qui prétend que la pénalisation des clients aiderait les travailleur-se-s du sexe. Cette personne, citant les enquêtes de terrain de Grisélidis/Médecins Du Monde montrant au contraire une aggravation des conditions de travail des travailleur-se-s du sexe depuis l’application de la loi, a demandé à Delphy d’appuyer ses propos (article : « L’argumentation queer en faveur d’une décriminalisation de la prostitution et du proxénétisme ne résiste pas à un examen minutieux » https://christinedelphy.wordpress.com/2017/09/16/largumentation-queer-en-faveur-dune-decriminalisation-de-la-prostitution-et-du-proxenetisme-ne-resiste-pas-a-un-examen-minutieux/ ). Sa réponse a suscité notre colère ainsi que celle d’une grande partie du public. Des arguments sollicités avec mauvaise foi et confusionnisme tels que « vous savez ça fait longtemps que Médecins Du Monde sont impliqués dans les réseaux de prostitution. Ils ne sont pas neutres. », « la loi sur la pénalisation des clients ne concerne pas au niveau de la loi les prostituées »… Suite à une invective envers le public, « Quelle femme ne serait pas abolitionniste ? » , beaucoup de mains se sont levées en même temps qu’un rire général a parcouru l’audience. C’est à ce moment que nous sommes sorti-e-s, tout comme une trentaine de personnes visiblement excédées. Quelques minutes plus tard, la rencontre s’est terminée. Devant l’amphithéâtre, de nombreuses personnes sont venues nous parler, soit pour nous questionner sur nos luttes, soit pour nous remercier.

Nous prenons la parole aujourd’hui, car nous avons vu sur votre blog un article qui véhiculait des messages faux et dangereux concernant la présence de personne trans dans le milieu lesbien et féministe. Cet article, « Le lesbianisme est la cible d’attaque mais pas de ses adversaires habituels », parle des femmes trans comme d’agresseurs, commettant des viols correctifs contre les lesbiennes en les obligeant à avoir des rapports avec elles, personnes munies d’un pénis. Il est complètement aberrant qu’une féministe telle que vous, qui a largement théorisé un féminisme matérialiste et intersectionnel puisse propager ce genre d’analyse du complot, avec une ignorance crasse des transidentités, qui accuse des personnes en tant que groupe de sexisme et de lesbophobie, alors qu’elles en sont elles-mêmes victimes en tant que groupe, et en les excluant du coup des catégories de femmes et de lesbiennes. Le glissement dans l’article des hommes cis agresseurs vers l’intrusion des « femmes trans munies d’un pénis » dans les milieux lesbiens est incohérent, malhonnête et transphobe.

« Le phallus » en tant que muscle érectile ne domine pas le monde. Il n’indique pas l’identité de genre d’une personne, encore moins qu’il indique un comportement plus ou moins oppressif liés aux appareils génitaux. Ces comportements ne sont pas liés aux identités personnelles. Ainsi, les « viols correctifs » que subissent les lesbiennes naissent de l’hétérosexisme, d’une masculinité dominante toxique, de l’ingérence de la norme hétérosexuelle reproductive et de la culture du viol. Ce qui fait que beaucoup de personnes « munies de pénis » sont violentes, car elles sont instituées tout au long de leur vie dans une position d’homme cisgenre, et vont en effet profiter de cette assignation et des privilèges qui en découlent. En revanche, les femmes trans, dotées ou non de pénis, ne jouissent aucunement de ces privilèges. Elles subissent à la fois le sexisme, l’homophobie et la transphobie. Ce que votre article omet de mentionner, c’est que les femmes trans subissent également et de manière massive des violences sexuelles et des viols correctifs,et que ces viols sont commis par le même groupe que pour les lesbiennes cisgenres, à savoir les hommes cisgenres.

Voici quelques données pour appuyer notre propos :

  • Stotzer, 2009, "Violence Against Transgender People : A Review of United States Data" : il s’agit d’une méta-analyse états-unienne qui retrouve environ 50% de violences sexuelles (vie entière) chez les personnes trans (de 15% à 66% selon les études inclues dans cette méta-analyse,qui diffèrent quant à la constitution des échantillons et la définition des violences sexuelles. Ces chiffres apparaissent en tous cas plus élevés que ceux retrouvés chez les femmes cisgenres). Pour les femmes trans spécifiquement, cela va de 23% à 69 % vie-entière. Ces violences commencent tôt, même avant transition, avec l’hypothèse que les enfants ne se conformant pas à des normes attendues de genre sont davantage exposés aux violences sexuelles. (article disponible à : https://www.ncjrs.gov/App/Publications/abstract.aspx?ID=249567)
  • l’étude FORGE de 2005 montre que 90% des personnes trans rapportant des abus sexuels ont déjà été abusées sexuellement par des hommes cis, 30% par des femmes cis et 12% par des personnes trans. La plupart des violences sexuelles sont perpétrées par des partenaires ou des connaissances des victimes. (voir : http://forge-forward.org/anti-violence/sexual-violence-research/implications/)
  • Le rapport du projet contre les violences de 2013 montrait que 72% des victimes d’ homicides dans la communauté LGBT nord-américaine sont des femmes trans (dont 90% de femmes racisées). (voir : https://avp.org/wp-content/uploads/2017/04/2013_ncavp_hvreport_final.pdf)

Les femmes lesbiennes cis et trans sont victimes de violences sexuelles, perpétrées en grande majorité par des hommes cisgenres. Est-ce que les femmes trans violent les femmes cisgenres ? Non, d’ailleurs vous ne fournissez aucune donnée qui le prouve. Est-ce que les femmes trans se font violer et agresser en tant que groupe social par des hommes cisgenres ? Oui. A l’échelle des catégories, les lesbiennes cis, les femmes trans (lesbiennes ou non) et les hommes trans, subissent des viols correctifs et des agressions. Et le féminisme se doit de se positionner contre les violences sexuelles à l’encontre de toutes et tous, et notamment envers les personnes victimes du patriarcat (femmes cis ET trans, minorisé-e-s sexuel-le-s et enfants)

Les femmes trans n’appartiennent pas à une catégorie dominante de par leur genre et leur anatomie. Leur colère d’être renvoyée sans cesse à leur « sexe » (terme d’ailleurs bien plus complexe que l’emploi que vous en faites), comme motif d’exclusion d’espaces féministes et lesbiens est ainsi légitime. Désigner les femmes trans en tant que trans (par leur potentiel pénis) avant de les désigner en tant que femme, voire les désigner en tant qu’hommes et dominants, est un retour à un féminisme essentialiste déguisé en féminisme matérialiste qui n’a pas sa place dans nos luttes. Allez-vous, vous aussi, mesurer le sexe de votre potentielle partenaire (comme les médecins charcutent les enfants intersexes à la naissance) pour voir comment cet individu va pouvoir être intégré ou non à « votre » milieu lesbien ?

Cela dit, bien sûr que chaque personne a le droit de refuser des pratiques sexuelles quelles qu’elles soient, et ceci sans être culpabilisée dans son identité. Mais dire non à une femme en tant que lesbienne parce que cette femme a un pénis, c’est confondre identité sociale de genre et désirs/pratiques sexuelles. Dans votre logique qu’elle est la place des personnes ne s’identifiant pas comme femmes mais ayant une vulve ?

Qu’une femme soit cis ou trans, elles peut se définir comme lesbienne ou hétérosexuelle. Cette question de l’orientation sexuelle n’a rien à voir avec l’apparence de ses parties génitales ou de son anatomie. Le lesbianisme situe toute femme, en tant que minorité sexuelle, par rapport à ses attirances sexuelles ou romantiques envers d’autres femmes, et peut en cela devenir une identité politique de déconstruction des normes sexistes et hétéropatriarcales. Dans cet article, l’identité de lesbienne est confondue avec certaines pratiques sexuelles au détriment du sujet politique et identitaire qu’il constitue. Cachée derrière cette sexualité fantasmée, vous vous permettez de justifier la mise à l’écart des femmes trans dans une sous catégorie du lesbianisme, voire de les en exclure. Il manque bien ici le concept féministe central pour lutter contre les violences sexuelles : le consentement.

Plutôt que la dernière phrase de votre article :
« Refuser de respecter que certaines femmes ne veuillent pas avoir de rapports sexuels avec une personne munie d’un pénis est l’illustration ultime du patriarcat. »
Nous dirons : Refuser de respecter le consentement de toute personne lors de rapports sexuels est l’illustration ultime du patriarcat, quelle que soit leur apparence physique, leur identité de genre ou leur orientation sexuelle.

Il n’y a pas une seule définition de « lesbienne », ni de « femme », ni de « transfemme ». Vous vous exposez à des généralités, sans données sociologiques concrètes, et vous vous confrontez à un sujet dont vous êtes bien loin de comprendre les enjeux.

S’il vous plaît : Parlez de ce que vous connaissez bien, taisez-vous quand vous n’y comprenez visiblement rien.

Le féminisme transphobe nous déchire le cœur, car que vous le vouliez ou non, nos histoires existent, parce que le féminisme que vous avez porté a existé. Notre féminisme porte le consentement comme facteur indispensable de lutte contre les violences sexistes et la société pro-viol, tout en reconnaissant à chaque individu le droit à l’autodétermination de son identité sociale et de ses besoins interpersonnels.

Notre message s’adresse aussi à tous les centres de recherches universitaires des études de genre, à qui nous demandons de ne pas jouir d’une transphobie ordinaire déculpabilisée, mais bien de s’informer sur ces questions complexe, qui ont été théorisées par des personnes trans, et de nous laisser la parole sur ces sujets.

Pour finir, voilà une citation de la brochure « Féminisme contre la transphobie » :
« Le féminisme transphobe ignore que de nombreuses personnes trans et genderqueer s’identifient comme féministes et que beaucoup de féministes cis s’identifient avec leur sœurs, frères, ami-es et amant-e-s trans ; c’est le féminisme qui les a trop souvent rejeté-e-s, et pas l’inverse.
 Le féminisme transphobe ignore les pressions historiques exercées par les professions médicales sur les personnes trans pour se conformer à des stéréotypes de genre rigides afin de se voir “offrir” l’aide médicale à laquelle ils et elles ont droit en tant qu’êtres humains. En posant « la femme » comme une identité cohérente et stable dont ils et elles s’autorisent à définir les limites, les féministes transphobes rejettent les apports des analyses intersectionnelles, subordonnant toutes les autres identités à celle de « la femme » et toutes les oppressions au patriarcat. Ils et elles refusent de reconnaître leur propre pouvoir et privilèges. » (texte entier : https://infokiosques.net/spip.php?article1213 )

P.-S.

Pour s’informer sur nos luttes : https://www.facebook.com/AssoClarT/

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  • 9 février 2020

    "[...] dire non à une femme en tant que lesbienne parce que cette femme a un pénis, c’est confondre identité sociale de genre et désirs/pratiques sexuelles."

    Je devine que ce passage va provoquer des incompréhensions, je me permets quelques précisions.

    Un discours que je lis parfois est de conclure que ce propos sert clairement à imposer des rapports sexuels non désirés (et donc que c’est une stratégie de viol), ce qui est un homme de paille.
    Ce propos n’interdit en aucun cas une femme lesbienne de refuser une relation avec une autre femme parce qu’elle possède un pénis. Il ne fait que mettre le doigt sur une confusion entre identité sociale de genre et désirs/pratiques sexuelles - ce qui induit aussi une confusion entre sexe biologique et identité de genre (et forcément, ça a des répercutions sur les femmes trans).
    De plus, une relation romantique n’implique pas des relations sexuelles et vice-versa (bien qu’en pratique, dans nos cultures cis hétéro patriarcales avec des fonds de culture chrétienne, les deux viennent très souvent ensemble). Il n’est pas non plus obligatoire de toucher aux parties génitales lors d’une relation sexuelle (qui est une injonction du patriarcat cis hétéro).
    On peut parfaitement comprendre qu’une femme lesbienne (comme n’importe qui d’autre) ait une phobie du pénis, surtout après un traumatisme personnel et je ne me permettrai pas d’y porter un jugement.
    Seulement, j’invite fortement ces personnes à se contenter de dire "je ne suis pas intéressée" ; et accepter un refus est la base du consentement.
    Répondre à la personne qu’on ne veut pas d’elle "parce qu’elle a un pénis", c’est la renvoyer à ses parties génitales et c’est violent, parce qu’on sous-entendu fortement qu’elle n’est pas une "vraie" femme et qu’elle ne le sera pas tant qu’elle n’aura pas fait une chirurgie.

  • 29 octobre 2017

    L’extrait ci-dessous est très révélateur :
    "[...] dire non à une femme en tant que lesbienne parce que cette femme a un pénis, c’est confondre identité sociale de genre et désirs/pratiques sexuelles.". Autrement dit, les lesbiennes qui refusent d’avoir des rapports sexuels avec des "transfemmes" non opérées, seraient fautives. Défendre ce point de vue sert clairement à IMPOSER des rapports sexuels non désirés, autrement dit, c’est une stratégie de VIOL.

  • 10 octobre 2017

    Oui "la loi sur la pénalisation des clients ne concerne pas au niveau de la loi les prostituées" ; et par exemple le collectif Abolition 2012 tente d’empêcher les arrêtés anti-prostitution qui s’attaquent aux prostitué-es, comme celui de Toulouse.

  • 10 octobre 2017

    Il est assez ironique que des anonymes s’en prennent à une lesbienne pour avoir prêté les colonnes de son blog à une femme qui dénonce la lesbophobie... celle, justement, de certain.e.s transactivistes qui tentent de discréditer et chasser des tribunes universitaires les féministes et lesbiennes qui posent des questions pertinentes sur les outrances actuelles de l’idéologie identitaire de genre.

    Que l’"équipe" de Clari-T le reconnaisse ou non, les pressions documentées par JJ Barnes pour imposer l’acceptation du pénis aux femmes s’identifiant comme lesbiennes sont réelles et bien connues de quiconque fréquente les médias sociaux. Même si elles ne sont pas le fait des femmes trans en général, comme vous tentez de le faire dire à Barnes et Delphy, ces pressions ne sont pas encore contrées par cette communauté. Et ce n’est pas votre répétition de l’accusation de "transphobie" qui suffit à invalider la parole de celles qui révèlent ce scandale.

    On voit de plus en plus de féministes et de lesbiennes être agressées verbalement et physiquement quand leur parole déroge aux intérêts d’un certain lobby, qui menace ouvertement les droits des minorités sexuelles, des femmes et des enfants, tout en confortant les privilèges des prostitueurs. Il est dommage qu’un site comme IAATA se prête à ce sallissage gratuit de féministes qui ont le courage d’accrocher le grelot et de rappeler que la lesbophobie est un problème meurtrier.

  • 9 octobre 2017

    Pour information le phallus n’est pas un muscle, sauf pour ceux bien imprégnés de culture phallocrate.

  • 5 octobre 2017

    avez vous un site ? votre lien facebook ne marche pas

  • 5 octobre 2017

    Vouloir faire la leçon sur le féminisme matérialiste à l’une de celle qui a théorisé ce courant est pour le moins prétentieux, et les propos ne convainquent pas.
    Quant à cette phrase de l’article : "Est-ce que les femmes trans violent les femmes cisgenres ? Non, d’ailleurs vous ne fournissez aucune donnée qui le prouve." Les responsables de ce texte devraient se renseigner davantage..., et se remettre en question un peu.

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