À l’arrache, on prévoit un rassemblement de soutien à la Zad du Testet, en train de se faire expulser.

On se retrouve à une cinquantaine, en fin d’aprem, à Compans Caffarelli. Les flics ont eu l’information, probablement via internet : les huit cars de CRS nous font penser qu’il sera difficile d’envisager quoique soit à ce moment-là...
Nous ne nous attardons pas, et, contre toute attente, grâce à deux pauvres feintes, nous semons les keufs. Agréable… Ça nous permet encore une fois de relativiser leur intelligence et potentiel de nuisance.

Marchant rapidement, nous arrivons devant les locaux de la FNSEA, qui avaient déjà été décorés la veille. Les grilles sont fermées, le vigile refuse évidemment de nous ouvrir. Des tags sont posés sur les façades pendant que des copains copines bloquent la circulation en tenant une banderole. Les sirènes se rapprochent. On prend le large en restant groupées.

Encore une fois, on apprécie que les condés nous cherchent, affolés sur les boulevards alors que nous sommes juste à côté, hors de vue. On était encore plein de bonne volonté, mais on décide cependant de mettre fin au jeu lorsque, presque arrivées à notre second but, des bacqueux à moto finissent par nous repérer. On choisit la prudence et nous dispersons dans le calme…

Bon, le bilan est maigre, mais clairement positif. Ponctualité, mobilité, confiance entre les différentes participantes nous ont permis d’accéder à notre cible. On a pu apprécier la solidarité et la bienveillance entre les personnes. Autant de qualités fondamentales que l’on doit renforcer pour gagner en efficacité. Si en plus, on se débrouille pour que les keufs n’anticipent pas (prudence sur les manières de faire passer les message), on est peinardes pour faire ce que l’on veut. Et si des gens ont déjà prévu l’itinéraire auparavant, on évite de perdre de précieuses minutes à hésiter sur le chemin à emprunter… Et c’est cool de créer quelques bouchons pour mieux pouvoir s’échapper à pieds.

À très vite. On va pas s’arrêter là.