En plus de nous accuser à tort d’occuper l’intégralité de l’usine de Lédar, la Mairie veut nous mettre à la rue pour « notre sécurité », en évoquant de prétendus dangers.
Si les dangers sont avérés quid de la rivière et des habitants du quartier ?
Quel type de protection a été mis en place ?
Où réside le danger : vivre à proximité d’une usine non dépolluée tout en prenant en considération les risques encourus ou perdre son lieu de résidence, son droit de choisir où et avec qui vivre ?
Saint-Girons est un exemple éloquent en matière de manque d’accès à un logement digne pour les classes populaires. De plus la ville n’a plus d’aire d’accueil pour les populations nomades.
L’occupation a permis, depuis plus de deux ans, de refaire vivre une partie de cette friche grâce à de nombreuses activités, artisanales, artistiques, culturelles et festives, sans subventions mais avec l’investissement des occupants et la participation de la population civile.
Mais, ici comme ailleurs, les initiatives populaires, qui par leurs pratiques aspirent à d’autres modes d’organisations sociales, sont systématiquement réprimées par les pouvoirs en place. Les personnes qui, pour des raisons financières, professionnelles, culturelles ou philosophiques vivent dans des habitats légers ou mobiles (tels que des caravanes par exemple), sont stigmatisées et criminalisées. Cette politique, qui tend à monter des moins pauvres contre d’autres pauvres, permet à la classe dirigeante de continuer à nous dominer en toute tranquillité !
Le problème ne vient pas de nos caravanes, mais d’une politique locale, nationale et internationale basée sur l’intolérance, la stigmatisation, le déni et le rejet des différences !
Le 21 mai, le tribunal a rendu son jugement : Les parcelles visées doivent être expulsées sous quinze jours, avec cinquante euros d’astreinte par jour si le délai n’est pas respecté.
Longue vie au Palmier !
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