16 mois de prison pour quelques mots

Un homme a écopé de 16 mois de prison ferme à Toulouse. Accusé d’apologie de terrorisme, il est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysse. Petite chronique de l’arbitraire post 11 janvier...

Il y a eu de nombreux cas d’apologie de terrorisme relatés dans la presse suite aux tueries de janvier. Ce délit inventé tout récemment connait un succès certain transformant ce qui était déjà pénalisé comme "menace de mort" ou "incitaiton à la haine" en une peine encore plus grave.
C’est la dépêche qui relaie l’information dans son édition du 22 mai 2015. Rien qu’en lisant l’article, on ne peut qu’être saisi d’effroi devant l’aveuglement et l’acharnement judiciaire.
Les faits : un homme en semi-liberté, qui doit donc rentrer au centre de détention tous les soirs. Ivre, il est "gentiment prié" de descendre du bus 58 qui le reconduit à sa prison. Sauf que c’est son dernier bus et que s’il le rate fini les sorties la journée... Du coup forcément, il s’énerve, les agents Tisséo, bien connus pour leur gentillesses et leur compréhension, le force à descendre, il peste, se débat, menace... Les mots fatidiques sortent de sa bouche... Direction la garde à vue, la nuit dans une cellule qui pue, l’interrogatoire et la comparution immédiate.
"Un dossier symboliquement lourd" dira la procureure qui, selon la dépêche déplore "la triste vision" que le jeune homme "a de la société, et comment il la verbalise..." Mais tu m’étonnes, tu te fais sortir du bus parce que tu es bourré par des demi flics qui risquent de te faire enfermer par leur acharnement, tu réagis et tu prends 16 mois fermes...
Le prévenu aura beau dire qu’il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait le tribunal n’en a rien à cirer... "au regard de son casier judiciaire"...
Liberté... liberté j’écris ton nom...

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