[33 - Bègles] Récit/Appel face à la répression à Bègles

Flingue, Taser, Gazeuse... et ils n’ont pas réussi à expulser un nouveau squat à la Gare de Bègles, contre ses occupants : une femme (enceinte) et son copain (sur le toit), soutenu.e.s par des voisin.e.s.
Plus que jamais, on fait appel à l’auto-défense.

De Lundi Soir à Mercredi - Quartier de Birambits – Bègles

Après avoir essayé d’expulser une maison occupé par la campagne d’occupation suite aux expulsions d’automne – en sautant le mur et en gazant l’intérieur pendant que les occupants montaient sur le toit – les keufs de la commune de Noël Mamère commettent les plus sérieux actes d’agression contre le mouvement d’occupation local :
À l’arrivé de deux voisins solidaires (non français), ex-squatteurs à Bègles, les 3 flics – en train de « quitter les lieux » après leur essai frustré – sortent violemment de leur bagnole, un couvrant l’arrière -côté squat, un autre tenant sa gazeuse, et, oui, un psychoflicopathe braquant son flingue, d’abord contre les 2 hommes, ensuite contre un chien tenu en laisse, en bradant « cassez-vous ou j’allume le chien », visiblement nerveux, tremblant, instable.
Le reflex de S. - celui qui tenait le chien – a été de prendre son portable pour prendre « LA » photo, ce qu’amena les keufs à le gazer et frapper à terre, sous le regard abasourdi de son pote.
Les flics se barrent en suite, en laissant S. ensanglanté, seul avec F., rejoins ensuite par les occupants, eux-mêmes choqués par l’intervention de malade contre leur domicile et contre leur soutien.

Ayant menacé les occupants de revenir à « vingt » le lendemain matin « à 6.30h », une vingtaine de solidaires se sont rassemblés mardi en défense de la maison vers 6h, tenant les carrefours environnants, jusqu’à 12h. Des patrouilles de keufs ont témoigné la mobilisation, et mardi vers 17h sont passés constater « normalement » l’occupation, en se démarquant du comportement « un peu excessif » de leurs collègues.

Plus tard, à 23h, pensant que personne n’était à l’interieur, 4 policiers attaquent la maison à nouveau : en arrachant le portail, ils pénètrent dans le jardin, où une courageuse occupante enceinte, M., brandissant son certificat médical, arrive face à eux :
Entre temps, son copain arrive par l’impasse. Un des policiers sort son taser et braque M. au ventre. Face à son refus de quitter les lieux, il prend sa gazeuse, gaze l’intérieur de la maison. Puis, envoie un jet à côté quelques centimètres de son visage, en se moquant d’elle, disant que la bâtisse étant pleine de gaz, et prétextant pour sa sécurité qu’elle ne pourrait pas rentrer. Face à la fermeté de M., l’indice d’haine et boeuf-attitude policière explosent, et ça part encore en insultes xénophobes, bousculades et menaces au plus haut niveau, répondus par des cris de secours. Par chance, à ce moment, des copains arrivent en secours, criant à l’arrêt de l’agression depuis un pont. Et les keufs, en pleine action illégale, battent immédiatement en retraite, menaçant de revenir encore le lendemain. En vain, ils ne reviendront pas.
Le couple squatteur, mercredi à 15h, a vaincu la Police. La procédure est désormais engagée.

On a déjoué les essais frustrés de l’évacuation d’une propriété laissée à l’abandon par le projet d’aménagement Euratlantique. La plupart des maisons préemptées par ce projet à Bègles ont déjà été squattées – et le voisinage refuse leurs propositions d’achat.
La mairie de Bègles, tenue par un hypocrite en costard, en plus vert, fait appel à la répression nécessaire.
Une supposée victoire définitive est venue avec l’arrivée de l’huissier Jean Casimiro et l’engagement de la procédure. Mais, désormais, la conflictualité autour de cette maison à été définie par l’état.

Défendons-la.
Contre la Métropole. Contre Euratlantique. Contre la Mairie de Bègles.
Pour l’autogestion de nos vies. Pour déserter le travail et ses loyers. Pour notre Victoire.

P.-S.

Samedi 26 l’huissier J. Casimiro est repassé pour délivrer une assignation en référé au couple. Le dossier est accompagné de 7 témoignages, 4 d’une même famille. De toutes, il ressort toujours des propos diffamants comme "des individus malfamés, ivres et bruyants" qui désormais fréquenteraient l’impasse, "un milieu associé à l’usage de drogues et alcool" et des "menaces pour la tranquillité du quartier". Un réac’ s’aventure même avec la "crainte de l’installation d’un campement de migrants", sur cette échoppe de deux chambres et 150m2 de terrain, habitée par ce couple du sud de l’europe.
À noter sur le récit de constatation de l’huissier officiel de la métropole pour les squats : "N’étant pas francophone, il [l’occupant] m’a fait comprendre que trente personnes habiteraient le lieu. Sur place, je n’ai peut constater que la présence de [X et Y]."

Ce scénario commence a dessiner la répression à venir contre les liens de solidarité tissés dans cette première victoire, car ces liens ont mis en échec leurs stratégies de terreur.
Ne nous laissons pas se fractionner face aux différents têtes du même pouvoir. Police et citoyens-policiers, huissiers et juges, propriétaires et spéculateurs - notre envie de rébellion sera toujours plus détér’ que vos lois.

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