5 avril : le Mirail part en manif

Récit du débrayage de la fac et des Beaux-Arts, et de la manifestation qui s’en est suivie.

(Reçu par mail).

Suite à l’Assemblée Générale de l’Université Jean Jaurès du Mirail un peu après 14h, une centaine d’étudiant-e-s commença le débrayage de la fac dans la bonne humeur. Premier objectif : le bâtiment Olympe de Gouges, tout un symbole, regroupant les UFR d’Histoire, d’Art, d’Archéologie d’un côté et de Sciences, Espaces, Sociétés de l’autre. C’était sans compter le zèle du service sécurité de l’Université, fermant aussitôt les portes à notre arrivée et formant un cordon humain. Échec pour cette première tentative.

Tentative de rentrer au sein du bâtiment Olympe de Gouges

C’est donc le dernier bâtiment encore d’époque de l’Université, dit de Candilis du nom de l’architecte originel, qui fut la cible du joyeux cortège : quelques cours furent ainsi perturbés et invités à nous rejoindre. Le temps passant et devant nous arrêter au lycée des Arènes nous préférions rester groupé-e-s que de se scinder.

C’est donc aux alentours de 15h que nous sommes partis direction les Arènes et son lycée. L’entrée se fit en relative douceur et certains élèves nous rejoignirent, d’autres après 16h et la fin des cours. La prochaine étape a été l’école des beaux-arts à Esquirol qui nous attendait les portes ouvertes à 15h40 : une bonne ambiance à première vue mais le nombre d’étudiant-e-s nous rejoignant fut assez faible.

Journée portes-ouvertes aux beaux-arts

Nous étions alors suivi-e-s par des policiers en civil en moto et ce jusqu’au rassemblement de départ avec des intimidations à rester devant eux. C’est tout de même un défilé d’un peu plus de 200 personnes qui envahit le côté droit de la rue de Metz jusqu’au monument aux morts de François Verdier, lieu du début de la manifestation, escorté de près, sur la fin, par les CRS.

Un cortège surveillé en toute discrétion par les voltigeurs.
De 16 à 96 ans dans la rue !
L’arrivée à François Verdier avec ligne de CRS.

Le cortège se mit en branle vers 16h30 en direction d’Arnaud Bernard, mené par des lycéen-ne-s et étudian-te-s confondu-e-s, au son des tambours fait de récupération ou de casseroles, la dernière manifestation ayant vu la destruction d’instruments de musique. Quelques pétards firent danser la BAC et des vitrines publicitaires se brisèrent, la tension était palpable : le cortège d’un peu plus de 1000 personnes était escorté de très près et toutes les rues menant au centre ville étaient bloquées, en souvenir du jeudi d’avant où un groupe de 800 personnes a pu partir direction le Capitole. A l’arrière impossible de s’arrêter pour aller au sanisette, la route étant fermée par des camions grillagés. Beaucoup avaient en tête les incidents de la semaine précédente ainsi que la centaine d’arrestations à Paris le matin même.

L’arrivée à François Verdier avec ligne de CRS.

Arrivé-e-s au rond-point d’Arnaud Bernard la foule s’engouffra sur la place et se retrouva coincée par les CRS. Au mégaphone on appela à la dispersion et à la réussite de cette manifestation sans débordement, ainsi qu’au rendez-vous de samedi. Un faible nombre voulu rester sur la place, sans succès, et d’autres partirent occuper le rond-point et continuèrent avec la voie libre en direction du canal du midi, peut-être 400 personnes qui firent demi-tour, à première vue.

Nous sommes donc resté-e-s quelques dizaines sur le rond-point d’Arnaud Bernard à regarder les CRS se disperser (pour une fois ?). La plupart des personnes présentes sont parties en direction de Capitole pour la nuit debout, en faisant halte dans un bar ou à une épicerie mais c’est en arrivant à Saint-Sernin au niveau d’une voiture de police et sans tendre l’oreille que nous avons entendu une interpellation au niveau de la médiathèque au talkie de la policière : effarement total, nous croyons que tout le monde était revenu du canal du midi mais c’était sans compter la fougue de certain-e-s dont voici le récit.

Après Arnaud Bernard, direction canal du midi puis demi-tour ? Pas pour tout le monde…

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