6ème jour de grève de la faim pour Laure, enseignante au collège Bellefontaine.

Après un passage par l’hôpital hier en fin d’après-midi, Laure a décidé, contre l’avis médical, de poursuivre la grève de la faim qu’elle a entamé le 22 juin dernier et qu’elle compte poursuivre jusqu’au retrait des mutations entérinées par la rectrice Hélène Bernard. Celle-ci a néanmoins commencé un numéro de rétro-pédalage en annonçant qu’il n’y aurait finalement aucune sanction disciplinaire retenue contre les grévistes du collège Bellefontaine...

Des nouvelles de Laure

Infos reprises du compte facebook (appelé Collectif du 22 mai) ouvert au début de la grève de la faim de Laure et où chacun peut suivre la situation jour après jour.

Hier, vers 16h, une équipe du SAMU est venu au rectorat pour emmener Laure à l’hôpital en vue de lui faire passer des examens. En effet, son organisme montre des signes de faiblesse logiques, alors qu’elle en est déjà à son cinquième jour sans s’alimenter.

Ce matin aux alentours de 11h, le compte facebook qui suit Laure a annoncé :

"Laure est de retour pour la grève de la faim devant le rectorat, contre l’avis médical elle a refusé d’être hospitalisé."

Ci-dessous la vidéo tournée au début de ce cinquième jour. Tiens bon Laure !

La rectrice recule, mais ça ne suffit pas !

Comme Laure l’explique dans la vidéo, la rectrice s’est déplacée et d’une certaine manière a "ouvert le dialogue". Qui plus est, les sanctions disciplinaires promises en plus des mutations ont été abandonnées. Rappelons que cinq procédures avaient été lancées pour tout un tas de motifs fallacieux comme le manque de courtoisie à l’égard du chef d’établissement...

Certes, l’abandon de ces poursuites est un moindre mal, mais cela valide l’idée que ces cinq mutations prononcées soit-disant "dans l’intérêt du service" sont en réalité les vraies sanctions de l’autorité académiques contre les enseignants du collège Bellefontaine.

La rectrice évoque des "dysfonctionnements" au cours de l’année et n’assume pas de punir des grévistes pour le mouvement qu’ils et elles ont mené en décembre dernier. Ce qui est un cas avéré de répression d’une grève, passe pour une mesure d’apaisement. Pourtant, dans des propos recueillis par La Dépêche du Midi, elle affirme qu’au collège Bellefontaine "l’esprit de contestation y est culturel et historique" et prétend que beaucoup de chefs d’établissement s’y sont épuisés. En conclusion de son entretien avec le journal local, elle affirme : "Il est clair que nous ne voulons plus voir à la rentrée ceux qui ont pourri l’ambiance au collège". Rappelons-lui qu’il y a eu certains jours plus de 75% de grévistes au mois de décembre dernier. Les enseignants mutés sont soutenus, ainsi que leur revendication de continuer leur métier au collège Bellefontaine à la rentrée prochaine, par de nombreux collègues du département et au-delà.

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