8 personnes du Rojhelat (Kurdistan iranien) ont essuyé des tirs de LBD à bout portant alors qu’elles mettaient à l’eau des canots pneumatiques qui devaient conduire 40 personnes jusqu’à l’Angleterre. 2 d’entre elles sont blessées, et l’une est encore à l’hôpital avec de multiples fractures plus de dix jours après les faits.
Il aura fallu plus d’une semaine pour que ces quelques maigres éléments apparaissent dans les lignes des tabloïds britanniques, de quoi satifsfaire le lectorat nationaliste en quête de sensation forte. Aucun mot en revanche dans la presse française, fidèle à sa stratégie de complaisance avec les meurtres perpétrés quotidiennement par l’Etat raciste et ses chiens de garde, des cités jusqu’aux mers.
Rappelons que le 12 août dernier, un homme est mort après le naufrage de l’embarcation dans laquelle une trentaine de personnes tentait de traverser la Manche. En 2020, au moins 9 sont mortes ou disparues dans ces mêmes eaux.
En Méditerranée, le carnage est quotidien. Ce seul weekend du 2-3 octobre 2021, 57 personnes ont péri dans un naufrage au large des îles Canaries, et deux embarcations de respectivement 70 et 40 personnes sont portées disparues dans les eaux libyennes.
Tirer sur des personnes en traversée est pratique courante pour de nombreux pseudo "gardes-côtes" le long de la Méditerranée, comme l’alertent régulièrement les collectifs Alarmphone ou Watchthemed. C’est en revanche la première fois qu’une telle pratique à l’initiative des autorités française dans les mers du nord est raportée publiquement.
Ne laissons pas les Etats passer sous silence leurs mutilations et meurtres organisés.
A bas les flics, frontex et les frontières
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