Un arpentage est une pratique de lecture collective qui consiste à déchirer (eh oui) un livre en autant de parties qu’il y a de participant.e.s. Ensuite, chacun.e lit sa partie de son côté, puis chacun.e restitue aux autres ce qu’iel a envie de restituer de ce qu’iel a lu, ce qui donne des discussions très chouettes ! Si on est peu, on peut aussi choisir juste une partie chacun.e. Hâte de vous y retrouver !
Le livre choisi est "Des hommes entre les murs, comment la prison façonne la vie des palestiniens" de Assia Zaino. Voici le résumé :
" « Que veux-tu que je te dise ? J’ai commencé à visiter les prisons en 1967, quand mon mari était détenu, et là, je suis encore dans la même situation.
Il y a eu une période où tous mes fils étaient en prison, tous. Et moi, j’allais les voir dans trois prisons différentes : dans la même journée je faisais le tour de toute la Palestine pour les voir. Parfois je ne savais pas où ils étaient, ils avaient été transférés sans que je le sache. Un jour, je les ai cherchés dans toutes les prisons de Palestine sans les trouver.
Avec la pluie et le soleil, moi je montais dans le bus et j’allais les voir, Mohammad dans la prison de al Khalil, puis Abu Ali, et enfin Sa’id à Adarim. C’était ça ma vie. Des allers et retours continus d’une prison à l’autre, d’un procès à l’autre. Et la nuit, j’étais seule avec moi-même. »
Depuis plusieurs années, le village palestinien de Nabi Saleh, au nord de Ramallah, lutte contre l’occupation des terres par la colonie israélienne voisine - et fait face à une politique d’arrestations massives et constantes. Chaque famille ou presque a une « histoire de prison ».
Des mois durant, Assia Zaino a partagé la vie et le combat des habitants du village, manifestant avec eux chaque semaine sous les yeux et parfois les tirs de l’armée israélienne. Anciens prisonniers et familles de détenus lui ont raconté la place centrale qu’occupe la prison dans leurs vies, à quel point elle imprègne et organise le quotidien des Palestiniens. Mais à travers ces témoignages percent aussi les tentatives individuelles de subvertir l’expérience de la détention et de redonner du sens aux sacrifices et aux traumatismes vécus."
On se retrouve le 9 mars à 14h30 à l’itinéraire bis au 22 rue périole ! :)
complements article
Proposer un complément d'info