Pendant que vous chantiez pour la CREA, j’ai passé 2 jours chez Limagrain, grand centre français sur les OGM et autres saloperies, que nous sommes allés envahir à Chappes dans le Massif Central.
Ils ont été très surpris, car c’est la première fois qu’ils étaient inquiétés, les visites citoyennes que nous faisions étaient surtout dirigées vers les grands entrepôts de graines à détruire ou les champs à faucher. Maintenant, il n’y a plus de champs repérables en France, car les OGM transgéniques sont officiellement interdits, même si certains continuent à être semés, souvent par des paysans qui ne savent même pas que leurs graines sont trafiquées (Plantes rendues tolérantes à un herbicide par mutagénèse que l’on nomme OGM cachés car ils échappent à la législation sur les OGM. La FNSEA, qui contrôle pas mal de chambres d’agriculture, se charge de les approvisionner en graines très rentables... mais qui détruisent les sols et les nappes phréatiques. Limagrain, coopérative auvergnate, est le quatrième semencier mondial. Cette multinationale semencière fait des recherches sur les OGM en milieu confiné dans ses serres auvergnates et des essais en champs de blé OGM en Australie
Limagrain ainsi qu’une de leur filiale Biogemma participent à un programme de destruction vendu sous un beau nom "Genius" - cette science est en effet géniale dans l’art de la tromperie. Nous avions lors d’un précèdent nettoyage (superficiel, hélas), envoyé une lettre aux élus. (En P.J)
La venue d’un groupe d’une centaine d’exploitants agricoles - adhérents de cette coopérative et sans aucun doute adhérents à la FNSEA - très remontés a menacé notre rassemblement pacifique (notre devise : pas d’invectives ni de violence). Ils voulaient en découdre avec nous et nous attendaient derrière les grilles et en plusieurs endroits sur la route du retour.
Nous avons dû installer notre pique-nique sur le bord des pelouses de Limagrain après avoir constaté les dégradations sur une douzaine de nos voitures (pneus lacérés, carrosseries rayées) et non sur le lieu extérieur et plus champêtre que nous avions choisi. La gendarmerie a assuré notre protection pour la sortie du site, pendant les réparations des pneus lacérés et pendant notre pique-nique ! Puis ils ont encadré notre départ après avoir éloigné les vindicatifs militants pro-Monsanto et Cie.
Je me régale toujours d’aller semer un peu de zizanie chez ces gros pollueurs, même si cette action paraît peu efficace : dans un premier temps, elle salit l’image de la marque et ça ne leur plaît pas du tout. Et puis on espère toujours des conséquences à plus ou moins long terme.
Je me régale aussi de revoir mes complices venus des 4 coins de France et de partager avec elles et eux de délicieux petits plats régionaux sur un coin d’herbe (il faisait en plus un temps magnifique) : on finit par se reconnaître avec le plaisir d’en rencontrer des nouveaux, souvent plus jeunes : c’est bien de voir la relève arriver !
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