Il y a plus de six ans, par une belle après-midi d’avril 2015, une dizaine de personne masquées pénétraient dans les locaux de feu l’UMP. En solidarité avec les exilés subissant les violences de l’état et de la mairie UMP à Calais, cette troupe de joyeux lurons expulsait à son tour ce sinistre parti politique. En quelques minutes, du mobilier et des documents se retrouvaient sur le trottoir, deux tags étaient inscrits sur la façade et des tracts distribués. Le lendemain dans la journée un texte relatant l’action et diffusant le tract était diffusé sur internet.
L’ensemble de la classe politique s’offusquait, largement relayée par les médias locaux, qui dans sa mesure habituelle parlait alors de commando ou de saccage. [1]Une enquête est ouverte et traine pendant plus de deux ans, sans doute perdue au fin fond des placards du commissariat central. Mais en novembre 2017, cette banale enquête prend une autre ampleur e t se transforme en instruction. Elle sert en fait à alimenter une autre enquête. [2]
A partir de l’exploitation de traces ADN et d’empreintes digitales, deux personnes sont ciblées par les flics. Elles sont placées en garde à vue et mises en examen. Aucun des deux accusés n’a donner son matériel génétique ou ses empreintes. Au terme de deux ans d’instruction et avec un dossier vide l’enquête est cloturée le 11 septembre 2019.
2 ans après cette fin d’instruction et plus de 6 ans après les faits (l’UMP n’existe même plus), les accusés sont renvoyés devant le tribunal pour y être jugé pour dégradations commises en réunion (les violences ayant été finalement abandonnées). Ils seront jugés le 14 septembre 2021 à 14h au Tribunal d’Instance de Toulouse.
Aujourd’hui comme hier les frontières et les états perpétuent violences et racisme. Une solidarité active et déterminée est toujours nécessaire.
le 14 septembre à 14h au TGI de Toulouse.
Présence solidaire bienvenue.
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