Action au siège de l’UMP en 2015, procès en 2022

Le 14 avril 2015 le siège de l’UMP de Toulouse était expulsé, en réaction aux expulsions à Calais. Sept ans plus tard au terme de 3 ans d’instruction, le 14 juin 2022 (à 14h au TGI de Toulouse), deux personnes passeront en procès pour cette action. Elles sont accusés de dégradations en réunion.

Il y a plus de sept ans, par une belle après-midi d’avril 2015, une dizaine de personne masquées pénétraient dans les locaux de feu l’UMP. En solidarité avec les exilés subissant les violences de l’état et de la mairie UMP à Calais, cette troupe de joyeux lurons expulsait à son tour ce sinistre parti politique. En quelques minutes, du mobilier et des documents se retrouvaient sur le trottoir, deux tags étaient inscrits sur la façade et des tracts distribués. Le lendemain dans la journée un texte relatant l’action et diffusant le tract était diffusé sur internet.

L’ensemble de la classe politique s’offusquait, largement relayée par les médias locaux, qui dans sa mesure habituelle parlait alors de commando ou de saccage. [1] Une enquête est ouverte et traine pendant plus de deux ans, sans doute perdue au fin fond des placards du commissariat central. Mais en novembre 2017, cette banale enquête prend une autre ampleur e t se transforme en instruction. Elle sert en fait à alimenter une autre enquête. [2]

A partir de l’exploitation de traces ADN et d’empreintes digitales, deux personnes sont ciblées par les flics. Elles sont placées en garde à vue et mises en examen. Aucun des deux accusés n’a donner son matériel génétique ou ses empreintes. Au terme de deux ans d’instruction et avec un dossier vide l’enquête est cloturée le 11 septembre 2019.

3 ans après cette fin d’instruction et plus de 7 ans après les faits (l’UMP n’existe même plus), les accusés sont renvoyés devant le tribunal pour y être jugé pour dégradations commises en réunion (les violences ayant été finalement abandonnées). Ils seront jugés le 14 juin 2022 à 14h au Tribunal judiciaire de Toulouse.

Aujourd’hui comme hier les frontières et les états perpétuent violences et racisme. Une solidarité active et déterminée est toujours nécessaire.

le 14 juin à 14h au TGI de Toulouse.

Notes

[2Le 18 septembre 2017 plusieurs véhicules de la gendarmerie de Limoges sont incendiés dans le contexte d’une vague de solidarité envers les personnes inculpées et arrêtées pour avoir cramé une voitue de police à Paris au quai de Valmy. La revendication évoque aussi les violences et assassinats policiers : meurtres de Rémi Fraisse et d’Adama Traoré, violences policières quotidiennes en manifestation ou dans les quartiers. Un ancien Toulousain, fiché comme anarchiste et habitant près de la gendarmerie de Limoges est suspecté dans les deux affaires.

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