En un mois, cinq immolations, cinq personnes qui décident de se foutre en l’air en se mettant le feu. Entre le 3 et le 29 avril, en quatre semaines, cinq immolations, quatre morts. Des anonymes.
3 AVRIL : UNE FEMME, 59 ANS, À CASTRES [1]
18 AVRIL : UNE FEMME, 58 ANS, À LAVAUR [2]
25 AVRIL : UN HOMME, 40 ANS, À TOULOUSE [3]
29 AVRIL : UN HOMME, LA QUARANTAINE, À BRESSOLS [4]
29 AVRIL : UN HOMME, 46 ANS, À LA DRÊCHE [5]
Des morts violentes. De celles que l’on choisit lorsque l’on a déjà tout perdu, lorsque la misère sociale nous tue à feu doux, lorsque l’on n’en peut plus de vivre en enfer. Des suicides sans appel à l’aide. Pour les survivant·e·s, des stigmates à vie.
Parmi toutes les façons de mettre fin à ses jours qui se présentent à l’aspirant·e suicidé·e, les raisons qui poussent à choisir l’immolation par le feu sont souvent plus sociales et/ou politiques que personnelles. Ces cinq immolations ne font sans doute pas exception. La multiplication des gestes n’est sans doute pas le fait d’une coïncidence, mais la marque d’un immense désespoir social.
Face au monde, l’alternative reste toujours la même : le suicide ou la révolte.
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