« Pendant près de quinze jours, nous avons assisté à une révolte sociale sans précédent depuis plusieurs décennies. Les “banlieues” se sont enflammées. Les “banlieues” ont brûlé, si l’on en croit les médias prompts à confondre l’incendie de centaines de voitures, de quelques équipements publics et de deux ou trois locaux à usage commercial avec un embrasement généralisé. Peu importe, finalement. Les réactions suscitées méritent de retenir l’attention.
Certains se sont demandés pourquoi ? D’autres se sont, au contraire, étonnés que cela ne soit pas arrivé plus tôt. Mais tous, du fn à la lcr, ont condamné “la violence”. Pas celle de l’ordre policier sur les cités, mais “la nôtre”, même si nous n’y avons pas personnellement participé.
Il n’est nul besoin de revenir sur les causes profondes (précarisation extrême, ghettoïsation, stigmatisation, racisme ambiant, futur bouché…), ni sur les raisons directes (un contrôle de police de plus qui dérape, vocabulaire et mépris d’un ministre de l’Intérieur empruntés à l’extrême droite,…) de cette colère.
“Cette révolte est légitime”, clament en chœur les bonnes âmes progressistes, “mais pas les moyens utilisés pour l’exprimer”, s’empressent-ils à l’unisson de préciser. D’où l’interrogation : pourquoi brûler tout ça ?
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