Suite à notre collage sur Toulouse Métropole pour dénoncer le concert du rappeur antisémite Freeze Corleone, la préfecture a finalement décidé d’en interdire la tenue. Le tribunal administratif a également rejeté le recours du rappeur. Nous ne pouvons que nous réjouir du fait qu’un antisémite glorifiant le IIIe Reich soit empêché de faire de l’argent à partir de paroles haineuses.

Ceci étant, nous n’oublions pas que la préfecture, bras armé local de l’Etat, et Moudenc, violentent quotidiennement les personnes racisées, françaises ou étrangères, par leurs politiques racistes.

Qu’il s’agisse de la loi sur l’abaya, de la loi Darmanin, des expulsions de lieu de vie comme celui d’Autonomie (collectif de MNA, "mineur·es non accompagné·es") ce week-end, ces institutions sont abjectes et nous les voyons et dénonçons pour ce qu’elles sont.

Nous n’oublions pas non plus l’antisémitisme qui irrigue l’Etat français, dont l’actuel président réhabilite Pétain pendant que son ministre de l’intérieur, ancien de l’Action française, reste un admirateur affiché de Maurras et Bainville. Alors quand Moudenc se gargarise de l’interdiction du concert de Freeze Corleone au nom des fumeuses « valeurs républicaines », nous savons que s’y cachent à la fois l’islamophobie et l’antisémitisme d’une France chrétienne et blanche dont le processus de fascisation se fait de plus en plus flagrant et inquiétant.

Moudenc, nous ne sommes pas dupes : tu n’es pas et tu ne seras jamais notre allié !