[Appel] Pride Radicale Toulouse 2025

Retrouvons-nous le vendredi 6 juin, à 19h place Belfort, plus déters que jamais, pour marcher ensemble pour la justice et la liberté.
Contre un état colonial qui censure et précarise nos existences et pour la liberté de nos adelphes ; organisons-nous !
Mixité TPG+/en questionnement et/ou TDS (et personnes aidantes)

Pride Radicale Toulouse 2025 : Contre un état colonial qui censure et précarise nos existences et pour la liberté de nos adelphes ; organisons-nous !

Nous parlions l’an dernier d’une montée alarmante du fascisme, aujourd’hui il est clair qu’il s’inscrit et s’impose dans notre quotidien avec une violence toujours plus décomplexée. Chaque année, les politiques répressives s’intensifient, réduisant nos espaces de vie, d’existence, et de lutte. 
Aujourd’hui, c’est nous, mais aussi nos enfants, nos adelphes, nos communautés, et comme toujours celles des plus opprimé.es que le système attaque. Pendant que l’État prétend défendre la liberté et l’égalité, il nous laisse crever dans l’indifférence ou la violence pure. Le taux de suicide chez les jeunes LGBTI+ explose, les personnes intersexes continuent d’être mutilées dans l’impunité, les personnes trans sont toujours psychiatrisées, les travailleur·euses du sexe criminalisé·es, les migrant·es, exilé·es, réfugié·es traqué·es, et les personnes racisées en première ligne face aux politiques racistes policières et carcérales. L’exemple de la Gaité Lyrique n’en est qu’un parmi tant d’autres, des mineurs isolés en ont été expulsés sans ménagement. Durant des semaines, des dizaines de mineurs ont lutté pour leurs droits, se réfugiant dans un bâtiment culturel pour effectuer un appel fort, enfin un minimum soutenus par un minimum de ses acteurs (culturels). Oui, parlons-en de la culture, cette culture, celle qui maintenant n’a l’air plus que de faire partie d’une institution qui se targue de diversité et d’inclusion mais qui ne se plaint qu’au moment des coupes budgétaires d’un état toujours plus facsiste. Nous n’en voulons pas. Nous ne voulons pas de cette culture bourgeoise qui, quand l’envie du dirigeant en face l’en prend, n’hésite pas à jeter les plus précaires sous le bus à sa demande. Nous voulons de celle qui soutient les luttes, celle qui aide à voir et se rappeler du monde autour de nous.
Malheureusement c’est dans les Centres de rétention Administratifs que l’état aimerait voir toutes les personnes migrantes et réfugiées qu’il n’acceptent pas. Aujourd’hui en France il est légal d’être enfermé, même si on est enfant, même si on est malade, parce qu’on a pas les bons papiers.
Contre toutes les formes d’enfermement et de punitions étatiques qui montrent bien leur totale inefficacité depuis le temps qu’elles existent et leurs biais oppressifs, nous ne pouvons pas ne pas dénoncer ces situations.
Nos luttes ne sont pas là pour être récupérées, digérées, transformées en argument de vente ou en vitrines électorales. Ce pinkwashing permanent masque mal l’offensive réactionnaire en cours. Notre libération ne se négocie pas avec les institutions qui veulent nous intégrer pour mieux nous neutraliser. Nous refusons que notre libération se fasse dans les bureaux des DRH, elle se construira dans la rue, avec et pour les plus précaires d’entre nous.
Nous assistons à une offensive transphobe internationale, souvent sous couvert de protection des femmes. On a pu le voir avec des lois comme celle récemment interprétée par la Cour suprême britannique qui exclut les femmes trans de toutes protection juridique en réduisant la catégorie de femme à des critères biologiques restrictifs. Réduire les femmes à leurs capacités reproductives réinstaure une vision réactionnaire au service des discours natalistes qui prennent de l’ampleur (comme ceux de macron avec son réarmement démographique). On peut faire un rapprochement avec les femmes qui portent le voile, car encore une fois, on empêche les femmes de vivre comme les autres dans l’espace public. Soi-disant parce que leur existence va à l’encontre de la liberté des femmes, ironique non ?
Partout en France des collectifs transphobes et racistes (qui se revendiquent parfois d’un féminisme) émergent. A Toulouse, Moudenc et ses associés ont accueilli des membres du collectif au grand front Némésis, que des militants antifascistes ont déjoués, on les remercie. Même si nous nous réjouissons bien sûr de l’inéligibilité de Marine La Voleuse, nous savons bien que c’est dans la rue et par des actions concrètes que nous combattrons l’extrême droite.
Et pendant qu’on nous divise, pendant qu’on nous invisibilise ou qu’on instrumentalise nos existences, la France continue d’armer des États génocidaires comme Israël. La France laisse des criminels de guerre comme Netanyahu survoler l’espace aérien français en transgressant et en violant les engagements internationaux, preuve d’une complicité qui se place au-dessus des lois. Pendant que la solidarité avec le peuple palestinien continue d’être criminalisée, avec notamment la dissolution du collectif Palestine vaincra, et dernièrement l’annonce de dissolution du groupe Urgence Palestine, il est d’autant plus important de se saisir de ces questions pour faire perdurer la voix des palestiniens qui se font tuer par un régime colonial. 
Le nombre d’acte raciste et islamophobe augmentent soutenus et en complicité avec les discours toujours plus nauséabond du gouvernement macroniste et d’extrême droite. A l’heure où nous écrivons cet appel le meurtre d’Aboubakar Cissé n’est toujours pas déclaré comme islamophobe, ni comme un acte terroriste.
Nous refusons d’être complices. Nous refusons que nos existences servent à justifier les logiques coloniales. Nous ne voulons pas seulement la paix : nous exigeons la justice - pour le peuple palestinien, pour le peuple kurde, pour les peuples du Soudan, du Congo, de Kanaky, pour les colonies françaises toujours actuelles comme la Martinique, la Guadeloupe, Mayotte, la Guyane, pour les peuples du Vietnam, de Birmanie, du Yemen, pour les Ouïghours, les Rohingyas, pour toutes les personnes touchées par le colonialisme, et pour toustes les opprimé·es à travers le monde. Nos luttes sont solidaires et ne s’arrêtent pas aux frontières.

Que les rues de Toulouse soient celles des PD, des trans, des putes, des voilées et des sans papiers. 

REVENDICATIONS

  • La dépsychiatrisation des parcours de transition et d’un système entier qui se sert de la psychiatrie à des fins de déshumanisation et d’exploitation ;
  • La déjudiciarisation du changement d’état civil ;
  • L’arrêt total des mutilations sur les personnes intersexes ;
  • La reconnaissance pleine et entière de toutes les identités de genre, en dehors des logiques binaires ou médicales ;
  • La lutte active contre le racisme sous toutes ses formes, la négrophobie, l’islamophobie, l’asiophobie, l’antisémistisme, la romophobie/l’antitziganisme,... y compris au sein de nos propres communautés ;
  • L’abrogation des lois racistes et sécuritaires : Asile et Immigration, Sécurité globale, Séparatisme, et la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l’école ; Port du voile dans le sport, la loi narcotrafic.
  • L’abrogation de la circulaire qui resserant encore plus les conditions de naturalisation
  • Des papiers pour toustes, et l’interdiction des expulsions de migrant·es et réfugié·es ;
  • La dépénalisation du travail du sexe et des conditions dignes et sécurisées pour toutes les personnes concernées ;
  • De vrais moyens de prévention, de dépistage et de traitement du VIH/SIDA, accessibles et gratuits pour toustes ;
  • L’abrogation des lois validistes et l’arrêt de la politique eugéniste déguisée qui pousse à la mort les personnes en situation de handicap ;
  • Des financements massifs pour les associations de terrain, qui font un travail vital dans nos communautés ;
  • La reconnaissance de l’État palestinien et la fin immédiate de toute collaboration militaire, économique et politique avec le gouvernement israélien ;
  • L’arrêt des violences policières et coloniales à Mayotte, et la fin de l’opération Washambushu ;
  • La libération des prisonniers politiques kanaks détenus à 17 000 km de chez eux depuis maintenant presque un an ; l’indépendance de la Kanaky
  • La fin de la répression des personnes solidaires avec la Palestine, et l’arrêt de l’instrumentalisation de l’antisémitisme et des LGBTIphobies à des fins racistes ;
  • L’annulation des dissolutions d’orga et de lieux par islamophobie et racisme d’état.
  • L’abolition des prisons et des centres de rétention administrative, et la fin d’un système carcéral raciste, classiste et violent

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un-e administratrice/administrateur du site. Nous rappelons que les compléments d’information n’ont pas vocation à être des lieux de débat. Ne seront publiées que des informations factuelles.

Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?
  • Votre email, facultatif (si vous souhaitez pouvoir être contacté-e par l'équipe de Iaata)

Publiez !

Comment publier sur IAATA?

IAATA est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder ! Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous contacter.