Arrestation et libération des deux camarades lors de la manifestation contre les violences patriarcales à Toulouse

Le jeudi 25 novembre 2021, Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, deux personnes qui ont manifesté avec nous ont été arrêtées à 21H30 par la BAC après la manifestation, au niveau de la dernière prise de parole, c’est-à-dire en bas du Pont Neuf. Les deux camarades sont sorti·es à 15h vendredi 26 après 18h de garde à vue.

Nous dénonçons et nous condamnons la violence de la BAC qui, comme c’est son rôle, arrête violemment des personnes qui expriment leurs idées antagonistes avec l’ordre dominant, en l’occurrence patriarcal. Nous dénonçons la BAC, qui les envoie en garde-à-vue, non pas pour les actes qu’elles ont commis - de légères décorations féministes de l’espace public, mais bien pour des raisons politiques.

Nous avons toujours plus de colère quand d’un côté la police ignore celles qui les sollicitent pour de l’aide lorsqu’elles sont victimes de violences, en l’occurrence sexistes et sexuelles, et qu’elle est si prompte à arrêter nos camarades qui dénoncent ces violences.

Les insultes, le tutoiement, le mépris, le sexisme, la transphobie, les 18h de garde-à-vue, les questions intrusives et déplacées sur les organes génitaux du camarade parce qu’il est transgenre, les remarques politiques d’approbation de Zemmour… quand bien même il n’y a pas de procès, tous ces éléments sont déjà une forme de punition.

Quand nous crions dans les manifestations féministes que la police ne nous protège pas, on se demande en même temps qui nous protège de la police. Pour nous, seule l’organisation politique la plus large, dans nos syndicats, nos associations, nos collectifs, peut nous protéger de l’éparpillement et de l’isolement dans lesquels nous poussent la répression et la violence d’une société basée sur l’exploitation et les dominations.

Les deux camarades ont eu du baume au cœur en voyant la réactivité et la solidarité collective face à la situation injuste. Iels souhaitent remercier l’ensemble des camarades et organisations en soutien.

Malgré l’issue "favorable" - iels ne sont pas poursuivi·es après 18h de garde-à-vue, cette histoire nous rappelle qu’il faut continuer de nous former mutuellement sur la manière de nous protéger en manifestation et face à la répression.

Face à la police et au pouvoir sexiste et lgbtiphobe, la solidarité féministe est notre arme ! Fort·es, fières, féministes et en colère.

Signatures :
Toutes en Grève 31,
Solidaires 31.

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