Arrêté d’expulsion du ministère de l’intérieur à l’encontre de Mariam Abudaqa

Mariam Abudaqa devait animer un débat à la Maison de Quartier de Bagatelle le lundi 16 octobre à 19h

Interdit par Darmanin et Moudenc, comme toutes les manifestation de solidarité avec la Palestine. Voir :

https://iaata.info/Nouvelle-attaque-de-Moudenc-et-Darmanin-contre-la-solidarite-avec-la-Palestine-6177.html

Le débat avait été reporté à la salle Utopia Borderouge ce lundi 16 octobre

JPEG - 26.5 ko

Nous venons de l’apprendre :

Arrêté d’expulsion du ministère de l’intérieur à l’encontre de Mariam Abudaqa

Mariam Abudaqa vient de faire l’objet d’un arrêté d’expulsion de France en raison de son appartenance au FPLP, organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne, et pour sa participation à une tournée de conférences en France sur les conditions de vie des Palestiniens de Gaza et/ou l’apartheid israélien. Pour ces raisons, Mariam constituerait, selon le gouvernement français, une menace à l’ordre public et augmenterait les « tensions entre communautés » en France.

C’est au contraire le comportement de notre gouvernement, interdisant toute expression concernant les Palestiniens qui est susceptible d’accroître les « tensions entre communautés » et aura pour effet, notamment, d’augmenter les actes antisémites et islamophobes en France. C’est le gouvernement français qui crée la menace à l’ordre public et non ceux et celles qui essaient de s’exprimer !

Rappelons que Mariam, née en 1951, dans le village de Bani Suheila à l’est de Khan Younis (dans la bande de Gaza), a un doctorat en philosophie. Résistante à l’occupation israélienne, Mariam Abudaqa est une infatigable combattante pour les droits des femmes et un soutien indéfectible aux prisonnières politiques palestiniennes.

Mariam vit habituellement à Gaza où elle est soumise au terrible blocus israélien qui dure depuis 16 ans et aux différentes campagnes de bombardement de l’armée « la plus morale du monde ». Elle y préside le conseil d’administration de l’association féministe : Palestinian Development Women Studies Association.

Cet arrêt d’expulsion vers Gaza est inique, illégal et met sa vie en danger, dans le contexte actuel de Gaza.

Un recours en suspension de l’expulsion et un recours en annulation sont en cours.

L’UJFP soutient ces procédures.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 16 octobre 2023

https://ujfp.org/arrete-dexpulsion-du-ministere-de-linterieur-a-lencontre-de-mariam-abudaqa/

La projection et le débat sont maintenus !

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un-e administratrice/administrateur du site. Nous rappelons que les compléments d’information n’ont pas vocation à être des lieux de débat. Ne seront publiées que des informations factuelles.

Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?
  • Votre email, facultatif (si vous souhaitez pouvoir être contacté-e par l'équipe de Iaata)

  • 21 octobre 2023

    Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi 20 octobre l’arrêté d’expulsion visant Mariam Abou Daqqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), arrivée légalement en France fin septembre pour y tenir des conférences, mais le ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AFP que l’État ferait appel de cette décision.

    « Le ministre de l’Intérieur a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté d’aller et venir » de Mme Abou Daqqa, estime le juge des référés du tribunal administratif de Paris dans son ordonnance, dont l’AFP a eu connaissance.

    La militante du FPLP, une organisation de gauche qualifiée de « terroriste » par Israël et l’Union européenne, arrivée légalement en France fin septembre pour y tenir des conférences, s’était vu notifier lundi d’un arrêté d’expulsion rendu par le ministère de l’Intérieur.

    Dans l’attente de cette expulsion, elle a été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône (sud-est), jusqu’à la fin novembre.

    Elle a contesté cet arrêté vendredi matin devant le tribunal administratif dans le cadre d’un référé-liberté, une procédure d’urgence.

    « Je suis extrêmement satisfaite de cette décision, qui constitue un camouflet pour le gouvernement qui a cherché à utiliser une mesure de police des étrangers pour contraindre une parole critique », a réagi auprès de l’AFP son avocate, Julie Gonidec.

    « C’est une vraie victoire contre la criminalisation de tout soutien au peuple palestinien à laquelle nous assistons depuis quelques jours », a-t-elle ajouté.
    Lors de l’audience, l’avocate a rappelé qu’un visa avait été délivré en août par les services consulaires français de Jérusalem à sa cliente, « militante depuis des décennies » du FPLP, et que le ministère de l’Intérieur créait « une menace par un contexte et non par un comportement individuel ».

    « L’État va faire appel » de cette décision, a indiqué à l’AFP le ministère de l’Intérieur, sans autre commentaire.

    Mme Abou Daqqa n’a « pas appelé à soutenir le Hamas ni tenu de propos antisémites ni commis d’agissements de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion », a estimé le tribunal administratif.

    Son expulsion, ordonnée en urgence absolue, n’est « ni nécessaire, ni adaptée ni proportionnée à la nature des troubles à l’ordre public que sa présence est susceptible d’entraîner », a-t-il ajouté dans sa décision.

    https://ujfp.org/une-victoire-contre-la-criminalisation-de-tout-soutien-au-peuple-palestinien/

Publiez !

Comment publier sur IAATA?

IAATA est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder ! Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous contacter.