Si les Soulèvements de la terre ont bien pris part aux luttes locales ces dernières années et qu’un « groupe SDT 31 » a existé sous forme affinitaire, il nous semble aujourd’hui nécessaire qu’un comité ouvert et rejoignable puisse voir le jour dans la ville de Toulouse, et cela pour plusieurs raisons :

• D’abord et tout simplement, pour créer un espace où nous rencontrer, nous organiser, faire circuler les pratiques de luttes et nous raconter leurs histoires.

• Pour appuyer la lutte contre l’A69. Lutte localisée, aux causes et répercussions plus larges, nationales et internationales. Continuer à instaurer un rapport de force en notre faveur, soutenir la ZAD A69 et renforcer les réseaux de solidarité qui existent déjà semble plus que jamais nécéssaire.

• Pour avoir un collectif à partir duquel se projeter dans la lutte contre la LGV Bordeaux - Toulouse - Dax : portée avec énergie par une coordination de collectifs du côté de l’Aquitaine, la lutte contre le projet LGV concerne bien sûr Toulouse et ses environs. Depuis le comité, il nous sera permis de penser de nouvelles manières de s’engager et construire les luttes ecologiques : la LGV, en plus de l’artificialisation des terres agricoles, zones humides et foret ; c’est aussi et surtout une histoire de métropolisation brutale, et donc de gentrification et de misère sociale.

• Pour former un espace capable de se coordoner avec les autres comités locaux des Soulèvements de la terre depuis Toulouse.

• Pour donner de l’écho aux dynamiques de coordination nationale des SDT dans les endroits que nous habitons et amplifier des appels nationaux qui nous donnent de l’énergie pour se renforcer localement.

• Depuis Toulouse, nous souhaitons articuler l’écologie politique avec les questions antifasciste et décoloniale en métropole toulousaine comme dans la ruralité proche, en faisant alliance et solidité avec les groupes qui portent ces questions.

• Pour tisser des liens entre les territoires qui feront émerger de nouvelles cartographies des lieux que nous habitons. Prendre part et pousser à des initiatives qui les rendent soustrayables au pouvoir, et les mettre en lien entre elles : Réseau de ravitaillements, locaux autogérés, squatts, cantines populaires etc...

• Pour continuer à diffuser des pratiques et des gestes que nous estimons être désirables : Assemblées générales, actions collectives, autonomisation des pratiques et des savoirs, offensivité vis-à-vis de l’état et des capitalistes, rencontre entre différents mouvements et sphères militantes

• Pour prendre part donc, depuis Toulouse, à la dynamique des SDT. Lui donner de la force et en recevoir d’elle. Et parceque nous savons que participer, c’est savoir émettre les critiques quand elles se font nécéssaires, parce que nous continuons à nous questionner sur les hypothèses organisationelles qui seraient les plus justes, sur les modèles et les formes de mobilisation les plus impactantes et joyeuses, nous continuerons à élaborer nos points de vue au sein du mouvement.

Nous investissons ce comité avec l’idée qu’il participera, de son entrain mais aussi de sa capacité réflexive, à renforcer non seulement le mouvement des Soulèvements de la terre, mais aussi les luttes locales et initiatives dans lesquelles il se trouvera impliqué.

• Nous assumons et revendiquons une écologie politique.

L’investissement de ce comité dans une lutte, un événement, une dynamique, ne s’expliquera jamais seulement par la particularité de la lutte en elle-même, mais par l’intuition que nous avons que certaines situations représentent des brèches, des endroits où la possibilité d’un rapport de force victorieux est possible.

Amplifier ces brêches, les habiter, les investir collectivement, c’est à la fois précipiter la défaite ou le recul du pouvoir dans nos vies, mais c’est en même temps participer à la (re)découverte de formes communes et de modes de vie désirables.

Pour toute question ou prise de contact, vous pouvez écrire à sdt_toulouse@riseup.net Vous pouvez aussi suivre la page insta : soulevements.31