Ces trois dernières années ont été riches d’initiatives, un peu partout dans l’hexagone, pour questionner la psychiatrisation galopante de notre monde.
Des débats en grandes assemblées, aux petits groupes où l’intime peut se risquer, des projections et des écoutes sonores qui éclairent et nourrissent, des écrits, des réseaux qui se montent... autant de tentatives de se réapproprier la manière dont on parle de la folie, de consolider les solidarités entre nous. C’est de cette énergie là dont on veut être porteur, que l’on veut relayer.
Reprendre les ateliers de discussion commencés à la Créa au printemps 2012 s’inscrit dans cette dynamique. Depuis novembre 2013, on se retrouve donc une fois par mois, pour parler de tout ça, de l’enfermement, de la folie, du dérangement qu’elle représente, de ce qu’on a envie de faire de notre étrangeté. Pour se donner des outils et des armes, partager du vécu, pour se montrer un peu plus d’attaque quand quelqu’un.e a besoin d’aide et de soutien, parce qu’ille se sent vaciller ou parce qu’ille a déjà les deux pieds dans l’hôpital psychiatrique.
Pour se questionner aussi, par exemple : A quoi servent la norme et la normalité ? Qu’est-ce qu’on entend par contrainte, par guérison ? Qu’est-ce qui peut être fait en amont, et en aval, d’une situation critique ? De quoi a-t-on besoin pour aller bien ? Comment accompagner quelqu’unE à la sortie de l’HP ? Etc, etc...
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