Jeudi 22 aout, 18h-20h, Cycle Hacking Social - Sur le militantisme déconnant
Cet été, nous nous lançons à nouveau dans un cycle Hacking Social, avec cette fois le dossier de Viciss pour Framasoft, « Quand le militantisme déconne » (disponible sur le site de Framasoft et en PDF). Il s’agit d’un travail de fond, nourri par la psychologie sociale, sur les pratiques militantes qui sapent nos mouvements de l’intérieur : pureté militante, injonctions, attaques entre groupes et individus...
L’an dernier, nous avions lu et échangé sur des extraits de En toute puissance, un gros ouvrage posant les bases de la théorie de l’autodétermination. Cette théorie, qui pose comme besoins psychologiques de base l’autonomie, la compétence et la proximité sociale, est très présente dans la réflexion de Viciss sur le militantisme, et nous avait d’ailleurs servi à questionner nos propres collectifs l’été passé.
Après avoir exploré, mais surtout beaucoup discuté, ce que Viciss appelle « militantisme déconnant » et que nous connaissons toustes, nous nous pencherons enfin sur le dernier chapitre : les pistes pour faire différemment et nourrir des mouvements sains pérennes !
Sans inscription, don libre à la BAF bienvenu mais pas requis
Jeudi 29 aout, 18h30-21h30, En venir aux mots : un jeu de rôle antifasciste
En venir aux mots est un court JDR basé sur des cartes pour environ 3 à 5 jouaires, écrit en 2020 pour une anthologie de JDR antifasciste britannique. Il est inspiré par l’affirmation de Roland Barthes selon laquelle toute langue est fasciste. Parce que sa structure détermine chacune de nos pensées et la possibilité de communiquer, la langue est oppressive et sert un certain pouvoir. De l’avis de Barthes, la seule manière de rendre le langage anarchiste – littéralement, sans commandement – est par la littérature, en jouant avec la langue et en changeant le sens. La dynamique autour de la langue dans le militantisme politique est similaire : nous nous battons pour être intelligibles ou nous approprier les stigmates linguistiques. C’est pourquoi ce jeu place la lutte anti-fasciste (a minima, anti-autoritaire) dans le champ du langage. Au cours du jeu, deux équipes, les Militant·e·s et le Système, s’affrontent en supprimant et s’appropriant mutuellement des mots jusqu’à ce qu’un des deux camps ne soit plus capable d’exprimer son idéologie.
Le jeu se déroule en deux phases : des ateliers, durant lesquels la réserve de mots de chaque équipe sera constituée, et le jeu en lui-même, constitué de « discours » où chaque équipe tentera de reconstituer son discours en utilisant des mots piochés dans sa réserve, tout en supprimant ou volant les éléments de langage de l’équipe adverse. Il n’est pas nécessaire d’être familier·e avec le jeu de rôle pour participer ! La partie « interprétation » est très restreinte et se limite à ces prises de parole collaboratives.
Le jeu est disponible ici, si vous souhaitez en prendre connaissance : https://larpinprogress.com/fr/games/wordwar-brochure.pdf
Participation libre et optionnelle pour la BAF.
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