Pour qui ? Pour quoi ?
A la moindre balade dans les rues de la ville, impossible de ne pas croiser une pelleteuse, un chantier ou une pub pour un nouvel immeuble trop beau, trop propre. Dans tous les sens la ville change, se construit, se renforce.
On nous promet une vie meilleure, plus facile, des déplacements fluides et sécurisés, et on nous demande pas trop notre avis. Qui fait la ville aujourd’hui, pour qui, pour quoi ?
A priori, toujours les mêmes, ceux qui tiennent les lieux de pouvoir, institutions, mairie, entreprises et leurs chefs, pour toujours la même chose : faire le plus d’argent possible, attirer les riches, dépouiller les pauvres !
Au final, des rues qui brillent, propres et blanches, pleines de magasins chers et propres, surveillés par des caméras et des flics, partout, tout le temps. Autant dire que t’as intérêt de rester dans le cadre.
Les décideurs/euses publics refont la ville, sa partie publique, justement.
Et puis, après, ielles l’offrent à leur petits potes sur un plateau, les entrepreneurs/euses, les chaines commerciales, les ZARA, Sushi Shop et autres hotels de bourges (j’en passe et des meilleures), qui viennent tranquillement s’y installer.
Imagine le rêve pour elles/eux : la métropole prépare le terrain, y’a plus qu’à y installer la machine à fric, ça devrait tourner.
Mais le truc, c’est qu’en fait, le terrain il est pas complètement vierge, on est plein à déjà habiter l’coin, à l’traverser, à s’y poser, bref à y vivre. Et y’a pas mal de risque qu’on doive en dégager assez rapidement.
Forcément une ville neuve avec plein de nouveaux magasins, ça fait monter les prix de l’immobilier, ceux des loyers, et des impôts. Ça fait même monter les prix des produits dans les magasins. Y’a des gens qui se font dégager de chez elles/eux, ‘sont pas assez friqué-e-s pour c’te zone de la ville, « va falloir aller voir ailleurs, les pauvres » qui nous disent !
Et puis même si, habitant-e ailleurs, tu veux continuer à zoner dans le coin, t’as intérêt de bien te tenir, à pas oublier ces caméras intelligentes et leurs patrouilles de flics avec ou sans uniforme.
Si jamais t’es pas content-e tu peux toujours aller geindre dans leurs réunions publiques où, entre mépris et moqueries, on devrait te rire à la gueule, gentiment ; « désolé, m’dam, le projet est lancé, c’est pas de notre ressort », en clair, ferme ta gueule ! Comme toujours.
On sait bien qu’on a rien à leur demander à c’te clique en uniforme (du treillis au costard), qui nous pourrit la ville, mais on en veut pas de leur TESO, et on compte bien le faire savoir !
Balade critique
Pour commencer on vous propose de se balader ensemble dans le quartier, en cherchant à comprendre ce qu’ils préparent - ces enfoiré-e-s ! - et puis, prendre un peu place dans ces rues, dire autre chose de cette ville que la soupe qu’ils nous servent à grands coups de pubs dans les sucettes JCDecaux.
Et après de prendre un moment pour causer un peu ensemble, manger un bout et voir ce qu’on peut faire pour contrer un peu l’avancé du désert !
Balade critique contre TESO et sa métropole
le 1er avril 2017 (et c’est pas une blague)
à 15h place Belfort
Assemblée Anti TESO
à 17h30 au 67 chemin lapujade
Bouffe et discussions
Plus d’infos sur : antiteso.noblogs.org
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