C’est donc ça Toulouse ? Répressions et perspectives.

Retour sur le rassemblement écrasé par la police et qui était en soutien aux révolté-es de la Reynerie et en mémoire aux 2 personnes tuées par la prison le samedi 14 avril 2018. Plus quelques perspectives.

Le weekend du 14 avril, Jaouad et un autre détenu ont été retrouvés morts à la prison de Seysses. Pour Jaouad, absolument tout porte à croire qu’il a été assassiné par les matons. Que ce soit les témoignages de nombreux détenus ou les nombreuses traces de coups retrouvées sur son corps, comme ça a pu être rapporté par une personne à l’hôpital.

S’en est suivi trois nuits d’émeutes dans plusieurs quartiers toulousains. Principalement les cités de la Reynerie et Bellefontaine, situés dans le quartier du Mirail.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre ces événements. Ce vendredi 20 avril, elles passaient au tribunal en comparution immédiate. Les peines sont particulièrement sévères, notamment pour 5 personnes qui restent en taule en attente de leur procès plus 2 peines de prison ferme sans mandat de dépôt. Le tribunal voulait faire "un exemple pour la presse". Presse qui s’est empressée de raconter un tas de connerie sur ces interpellations.

En solidarité avec ces inculpées et en mémoire des deux personnes suicidées par les matons, un rassemblement été appelé à la Daurade.
Une quarantaine de personnes se sont retrouvées. De nombreuses autres personnes auraient voulu participer au rassemblement mais ne se sont pas approchées à cause du surnombre de flics présents.
En à peine quelques minutes, le rassemblement (qui ressemblait plus à une balade ensoleillée qu’à une manif du G20 à Hambourg) s’est fait nasser par les flics. Ils ont alors sorti brutalement un-e par un-e les participant-es. Les clefs de bras ont succédé aux fouilles au corps, aux coups de pied, aux insultes, à l’humiliation que les flics avec un malin plaisir faisaient subir aux gens présents. Une fille a été jetée au sol, frappée, tout en étant insultée de "sale pute" puis balancée dans un fourgon direction la garde à vue. Au moins une autre meuf et deux types sont aussi parti-es en gardav pour que dalle. Et la liste des violences n’est pas exhaustive.

Frapper là où ça fait mal

Que se soit dans les quartiers populaires, à Bure, à la Zad ou contre les mouvement sociaux, la stratégie du gouvernement et de l’État semble claire. Ils veulent nous pousser au découragement, au défaitisme et à toujours plus d’individualisme. Ne les laissons pas faire.
Continuons à investir les assemblées d’étudiant-es, de travailleurs-euses, de lutte. Allons chercher les précaires, les lycéen-nes et les secteurs encore peu mobilisé-es. Propageons la grève, rendons-la possible en multipliant les caisses de grève et les actions de solidarité. Organisons des actions de jour quand le rapport de force est en notre faveur, profitons de la nuit quand nous préférons nous bouger à quelques-un-es. Casser une vitrine de banque ou faire un péage gratuit c’est bien. Mais pour être efficace, il va falloir frapper là où ça fait mal, c’est-à-dire au porte-feuille. Bloquer réellement l’économie, empêcher les salarié-es d’aller au taf et donc empêcher les entreprises de tourner et de faire du fric. Voilà ce qui fera flipper la bourgeoisie, voilà où peut se trouver notre victoire.

Une défaite serait catastrophique pour qui ne fait pas parti des riches et des nantis. La sécurité sociale et la CMU seraient en péril, les retraites seront diminués, les gens au RSA seront superfliqués (voire ne toucheront plus rien), les indemnités chômage baisseront considérablement, l’intérim la précarité et les salaires de merde seront légion et la misère augmentera d’autant plus.
Il reste encore deux mois de lutte, ne perdons pas une seconde. Motivons-nous, bougeons-nous.

Récapitulatif des 4 arrestations suite au rassemblement :
Jugements le 19 septembre 2018 pour 3 personnes accusées de :
  • Port d’arme et refus d’ADN pour l’une d’entre elle
  • Attroupement non-armé en vu de commettre des dégradations pour une autre
  • Refus de signalétique et refus d’ADN pour la dernière

Jugement le 23 mai 2018 pour une personne accusée de :

  • Violence sur agent sans ITT et dégradation

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  • 27 avril 2018

    Salut les modé-es !
    C’est possible de faire un petit encart avec les màj suivantes :

    Récapitulatif des 4 arrestations suite au rassemblement :
    Jugements le 19 septembre 2018 pour 3 personnes accusées de :

    • Port d’arme et refus d’ADN pour l’une d’entre elle
    • Attroupement non-armé en vu de commettre des dégradations pour une autre
    • Refus de signalétique et refus d’ADN pour la dernière

    Jugement le 23 mai 2018 pour une personne accusée de :

    • Violence sur agent sans ITT et dégradation

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