Mardi soir nous avons occupé le bâtiment Olympe de Gouges, comme l’AG l’avait décidé, avec un premier concert de soutien à l’intérieur qui a rassemblé 400 personnes. La présidence a engagé une sécurité privée qui a réussi à rentrer dans le bâtiment. Nous avons donc décidé de changer de lieu et d’occuper le bâtiment du Gai Savoir, que nous occupons donc depuis mercredi matin. Nous avons pu commencer à autogérer le bâtiment : une infirmerie, un espace et des réunions en mixité choisie, autodéfense du lieu, cantines solidaires à prix libre, concerts de soutien, ateliers (couture, projections, débats...), réunions d’organisation...
L’occupation nous permet de se réapproprier notre fac, de la réinventer de manière horizontale, de se rencontrer et de lutter ensemble. Elle permet de remettre la fac au coeur des luttes, en créant par exemple des emplois du temps alternatifs
C’est aussi un espace de solidarité pour les personnes précaires et isolées. Elle s’oppose à la propriété privée des locaux par Vinci que l’état doit à la fois louer et rembourser. Dans cette logique il réduit les coûts au détriment des vacataires qui touchent des salaires incomplets et tardifs. Ce manque de budget impacte aussi les conditions de vie et d’étude des personnes en situation de handicap dont les besoins propres sont négligés par l’organisation des locaux et des cours. Occuper c’est donc se réapproprier nos lieux d’étude et de travail, par nous et pour nous.
À cette précarité s’ajoute l’exploitation des étudiant.e.s qui sont souvent sollicités pour du travail bénévole (stage, devoirs de contrôle continu au profit d’organismes extérieurs...). À cette dure réalité s’ajoute une surveillance massive à la fois par les caméras qui se multiplient, par des agents de sécurité privée de plus en plus sollicités et des profs qui vérifient la présence régulière en cours sous peine de perdre ses bourses. Nous sommes obligé.e.s de nous soumettre à cette pression sous peine de ne pas avoir de place en master. Situation qui est renforcée par la mise en place de la plateforme Trouver Mon Master cette année.
Cette sélection favorise bien celleux d’entre nous qui ont le plus de moyens culturels, financiers, etc. Notre lutte ne se limite pas à cette réforme injuste des retraites mais vise à mettre fin à ce rouleau compresseur antisocial qui nous touche particulièrement.
La Briganderie n’est jamais finie, retraite à vie !
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