En tant que Mineur·e·s Isolé·e·s Etranger·e·s mis·e·s dehors par le Conseil Départemental, on se pose des questions : Pourquoi un·e jeune n’a pas les mêmes droits en fonction de sa nationalité ? Pourquoi on nous traite comme des menteurs et des menteuses ? Pourquoi nous ne sommes pas considéré·e·s comme des enfants à protéger, comme l’impose la convention des droits de l’enfant ? Comme l’UNICEF le rappelle :
« L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas une option ! Il devrait primer sur toute autre considération, notamment la limitation des dépenses publiques ou encore la politique migratoire ».
A Toulouse, comment ça se passe ?
A Toulouse, le DDAEOMIE, centre d’évaluation et de tri des mineur.e.s, reporte des mensonges sur nos récits de vie, pour que nos dossiers ne passent pas et qu’on soit reconnus majeurs.
A Toulouse, le DDAEOMIE évalue notre minorité sur notre apparence physique et sur des critères subjectifs, non basés sur des méthodes fondées, établies et objectives.
A Toulouse, on pratique les tests osseux, pourtant largement décriés par la communauté scientifiques et l’ONU car aux résultats inexacts.
A Toulouse, certain·e·s sont logé·e·s par la métropole dans des conditions précaires, d’autres sont mis·e·s à l’hôtel sans aucun accompagnement, et d’autres sont laissés à la rue.
A Toulouse, davantage de jeunes sont reconnu·e·s mineur·e·s suite à un recours en justice que par le DDAOMIE lui-même.
Nous réclamons une prise en charge par l’autorité compétente, le Conseil Départemental. Une prise en charge complète qui respecte les droits de l’enfant, c’est à dire une prise en charge socioéducative adaptée, une sécurité juridique, la scolarisation, le droit à la santé, une représentation légale et non pas une simple mise à l’abri avec un peu de nourriture.
complements article
Proposer un complément d'info