Tout le monde a entendu parler du mouchard informatique des urgences, le fichier SIVIC qui recense à leur insu les manifestants·e·s bléssé·e·s pris·e·s en charge aux d’urgences des hôpitaux publics. À l’AP-HP, à Paris, Martin Hirsch, l’ex-porte-flingues « ès pauvreté » de Sarkozy, actuel patron de l’AP-HP, a d’abord expliqué qu’il n’y était pour rien — alors qu’il a lui-même donné des consignes pour que ce registre soit rempli dans le cadre des manifs Gilets jaunes — et qu’aucune donnée médicale n’était recensée, alors que des documents publiés ont montré le contraire.
On peut rappeler que SIVIC a été créé officiellement pour recenser les victimes lors d’attentats et de mieux informer leurs proches. Comme les Casta-boys n’auront pas droit à leur sale fichier des manifestant·e·s (censuré par le Conseil constit’ après le vote de la loi antimanif), SIVIC tombe à pic. On a entendu dire que l’utiliser pour réprimer la contestation sociale était un « détournement », histoire de laisser croire que des agents trop zélés l’auraient rempli de manière « inappropriée » ! Pas plus qu’il n’existe des « bavures policières », aucun fichier informatisé alimenté dans notre dos n’a d’autre utilité que disciplinaire, ça reste une petite main armée de la répression, même si on l’enrobe toujours de précautions d’usages ou de finalités utilitaristes.
Le syndicat des médecins urgentistes a dénoncé dans la presse ces méthodes pourries, mais on n’a trouvé aucun texte qui donne aux patient·e·s des conseils pour riposter. On ne va pas se laisser ficher à l’hosto pour finir entre les mains des flics et des juges ! En creusant un peu, on peut donner quelques pistes.
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