C’est parti. On se met à plein pour ramener le matos, et à partir de 6h45, l’accès à l’allée de Brienne est bloqué et le passage par le boulevard de la Marquette est filtré.
On en profite pour aller voir les automobilistes à l’arrêt,on a certains bons retours (poing levé, « on vous soutient ») et des moins concluants (« vous êtes à côté de la plaque, vous ne connaissez rien a la concurrence mondiale » (sic)). On enflamme quelques pneus. Les flics municipaux arrivent assez rapidemment et cherchent à nous empêcher de distribuer des tracts, on s’en fout, on continue.
À partir de 7h, l’entrée du périf est bloquée de l’autre côté de ponts jumeaux. Les flics mettent en place une déviation en amont qui ne remet pas en cause le blocage du périf. Y a plutôt une bonne ambiance, surtout lors de l’arrivée du café et des crêpes (tmtc !)
Vers 8h, plusieurs camions de CRS rappliquent. On a à peine le temps d’emporter nos affaires que deux escadrons nous foncent dessus, casques et matraques en main. Ils nous chargent et nous enchassent à coups de matraque sur les mollets. Les robocops sont en forme et on comprend vite qu’ils auront la tabasse facile. Des deux côtés du pont, on se fait dégager super rapidement.
Un groupe part vers les Amidonniers. Là, on se fait poursuivre par la BAC : on remonte pour rejoindre l’allée de Brienne, où on se fait nasser juste avant le pont qui mène place Héraklès.
9h. : On est une vingtaine de personnes dans la nasse. Ca gaze, coups de tonfa sur un mec puis arrestation. Avec difficulté, un petit groupe parvient à mettre en place une stratégie collective pour tenter de refuser le controle d’identité. Au final, on parvient tous et toutes a sortir de la nasse, certainEs ayant évité d’être fouiléEs, et à s’épargner la vue de ces abrutis en uniforme.
Un autre groupe parti de pont jumeaux s’est retrouvé près du jardin japonais. Là encore, contrôle d’identité, et une autre arrestation.
9h30 : Assemblée à la Chapelle, où on se donne des nouvelles des copains-copines interpellées, et d’où ressort l’importance de poser une stratégie collective et politique contre le controle d’identité.
Midi :Manif pour un trajet au rabais. On est crevéEs mais on marche ensemble, on tient la rue et si les flics envoient les gazs on continue. Nombreux contrôles d’identités à la fin.
Bref, une journée qui pose plusieurs questions :
- stratégies collectives et reponse politique face au contrôle d’identité,
- conséquences du décalage à la derniere minute du blocage prévu par les syndicats, qui nous a laisséEs isoléEs et plus vulnérables.
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