« Nous sommes un petit groupe d’individus résidant sous le même toit à Toulouse et plusieurs d’entre nous ont décidé d’ériger une banderole accolée au mur de notre maison (qui donne sur la voie publique) dans le but d’exercer notre droit à la liberté d’expression. Sur cette banderole était inscrit le message suivant : « Macronavirus, à quand la fin ? ». Ce message a été inscrit dans le but de dénoncer et de questionner la population sur la gestion de la crise sanitaire dû au COVID-19 par le gouvernement de Mr Macron.
Quelques jours après avoir installé la banderole, une commerçante nous relate la discussion qu’elle a eu avec deux agents de police quelques heures plus tôt. Ces derniers l’ont questionné sur la banderole et sur les personnes qui habitent la maison. Ils ont également demandé si nous étions un squatte, si nous étions des « gilets jaunes », combien étions-nous exactement…
Quelques temps après avoir affiché ce message, le 21 Avril 2020, nous avons aperçu une première voiture de police stationner devant notre domicile puis, nous avons par la suite eu la visite d’une seconde voiture de police. Cinq « gardiens de la paix » nous ont demandé de sortir de chez nous, ce que nous avons fait. Il nous a ensuite été demandé de décrocher notre banderole, prétextant qu’il était interdit d’afficher un message à caractère politique, qui plus est sur la voie publique. Nous avons donc retiré l’affiche. Par la suite, ils ont exigé que l’un d’entre nous leur donne son identité avec un document officiel, en nous assurant qu’il s’agissait d’une procédure classique et obligatoire suite à une intervention policière et qu’il n’y aurait aucune suite.
Le lendemain matin, mercredi 22 Avril 2020, les forces de l’ordre se sont postées devant notre domicile en nous demandant de sortir. L’un d’entre nous leur a poliment indiquer par la fenêtre que nous refusions de sortir de notre domicile. Trois policiers ont ouvert la porte et je leur ai rappelé que conformément à la loi il n’était pas autorisé à pénétrer à l’intérieur de notre maison, chose à laquelle ils ont répondu que « la police en avait bien le droit ». Une policière m’a demandé si j’étais bien la personne qui avait donné son identité la veille suite à l’intervention et, que j’étais convoquée le jour même à 14h30 au commissariat de police de Toulouse pour une audition, sans m’en dire davantage sur les motifs de l’infraction présumée. Je décide par la suite de contacter le commissariat afin de repousser l’entretien au lendemain afin de prendre contact avec des avocats.
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