Contre l’extractivisme - avec Stop Micro (Grenoble) et des camarades d’Argentine et du Chili

Soirée autour des luttes contre l’extractivisme et son continuum électronique néolibéral, avec Stop Micro (Grenoble) et des camarades d’Argentine et du Chili.

Nous vous invitons à une discussion sur la digitalisation, l’électrification, l’extractivisme, l’exploitation et l’appauvrissement de plus en plus violent d’une grande partie de la population mondiale.

Discussions, infokiosque, repas à prix libre, soirée en soutien aux camarades lié-es à la lutte.
Jeudi 15 février à 18h
Atelier au 3 rue des cheminots Toulouse

Premier temps avec la présentation de StopMicro et de sa lutte contre l’accaparement de l’eau par l’industrie électronqiue, puis entracte, et deuxième temps de présentation par des camarades de la situation en Argentine, dans la continuité économique et diplomatique du plan Condor, et de la lutte des Mapuches au Chili contre l’accaparement de leurs terres. Suivi d’une discussion.
Ces deux situations en Europe et en Amérique du sud démontrent comment la restructuration économique en cours, trace un grand continuum entre l’extraction du lithium ici et là-bas, pour digitaliser et nous pourrir le monde.

Présentation de Stop Micro :
Présentation de la lutte contre l’agrandissement de l’usine STMicroelectronics (souvent simplement appelée ST), par le collectif grenoblois Stop Micro. Cette multinationale franco-italienne de droit néerlandais conçoit, fabrique à grande eau et commercialise des puces électroniques. Elle est l’un des tout premiers acteurs mondiaux du secteur économique de la production de semi-conducteurs.
Autrefois qualifiée de « plus beau verger de France », la région grenobloise s’est métamorphosée en bastion de l’industrie microélectronique, « la Silicon Valley française ». Bientôt une vallée de la mort si, faisant fi des sécheresse, les usines STMicroelectronics et SOITEC s’étendent encore pour consommer 25 000 m3 d’eau potable par jour.
Voulons-nous continuer à voir notre eau dilapidée et polluée, pour que ces industries puissent renforcer la numérisation de nos vies et leurs gadgets militaires ? Retour sur la lutte du collectif StopMicro, qui appelle à se mettre en mouvement contre ce projet pharaonique soutenu par des milliards d’argent public.

Plus d’infos sur https://stopmicro38.noblogs.org/

Le projet extractiviste et colonial en Amérique du Sud :
Aujourd’hui, on peut désigner le système patriarcal-capitaliste comme un "totalitarisme inversé", qui soumet la politique à l’économie. En Amérique du Sud, le tournant néo-extractiviste se manifeste en 2000 avec la création de l’Initiative pour l’intégration de l’infrastructure régionale sud-américaine (IIRSA, mécanisme de coordination intergouvernemental, évidemment piloté par la grande finance). Ce méga-projet a donc pour objectif de faciliter l’exploitation de gisements d’hydrocarbures et de minéraux, autant que des ressources génétiques, aquatiques, agricoles… et leur transport depuis le centre du continent jusqu’aux côtes et fleuves tournés vers la mer. Depuis lors, les veines de l’Amérique latine ont donc bien saigné, selon la désignation de huit axes transversaux et deux longitudinaux (comme par exemple l’axe andin du sud, rassemblant le Chili et l’Argentine), écrasant toute vie.
L’Argentine est un pays déjà largement soumis à l’exploitation cupide des gisements minéraux par de nombreuses multinationales (comme Ady Resources (Australie), Orocobre (Australie), Minera Exar Magna (Canada) et Mitsubishi (Japon), Rodinia Lithium (Canada), Bolloré (France) ou Bolera Minera, FMC (Etats-Uns), Ekeko (Corée du Sud), TNR Gold (Canada)... entre mille autres. Dans un futur proche, d’autres entreprises extractivistes, financées par des capitaux étrangers, se rajouteront à cette longue liste. Il est clair que ce sera d’autant plus favorisé par les pouvoirs anticonstitutionnels que cherche à s’attribuer le nouveau président Javier Milei, sioniste déclaré et négationniste du changement climatique, du patriarcat et de la dernière dictature militaire. Cependant, cet approfondissement du libéralisme ne se poursuivra pas sans rencontrer la résistance populaire qui se lève toujours face à la faim, l’inégalité et l’injustice.
De l’autre côté de la Cordillère des Andes, tout comme en Argentine, l’organisation du peuple Mapuche en tant que défenseurs ancestraux du territoire (Wallmapu) est, depuis 500 ans et leur colonisation, brutalement réprimée et muselée. Le gouvernement du Chili, dirigé par le président Boric, répond aux intérêts de Barrick Gold (Canada), Rockwood Lithium (États-Unis), BHP Billiton (Australie) - entre autres - et continue d’allouer du budget pour la militarisation et l’exploitation de la terre. Les prisonniers politiques mapuches remplissent les cellules, chargés de peines qui dépassent les décennies.

Discussions, infokiosque, repas à prix libre, soirée en soutien aux camarades lié-es à la lutte.
Jeudi 15 février à 18h
Atelier au 3 rue des cheminots Toulouse

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