Contre la loi travail. Pour passer à l’offensive. Bloquons tout.

Retour sur la loi travail et sur les perspectives d’un mouvement de lutte, par le Réseau Communiste Antigestionnaire (Toulouse)

Les licenciements seront facilités. On pourra être obligé de bosser 12h par jour. Et la diminution des heures sup’ et la division par 2 des indemnités en cas d’accident du travail et le simple accord d’entreprise qui pourra à la fois baisser les salaires et augmenter les heures de travail et les plans sociaux même dans les entreprises sans difficultés financière…
On reprend son souffle et on continue. Tu travailles dans une PME ? Ton patron pourra te passer au forfait jour, ce qui signifie que ton temps de travail sera comptabilisé à la journée. Bye bye les heures sup’.
Tu es apprenti ? On légalise un temps de travail à 10h par jour (rappelons que c’est à partir de 14 ans) quand on sait que souvent les patrons outrepassent les droits des salariés…
Et ça continue encore et encore ! Les indemnités en cas de licenciements abusifs n’auront plus de plancher minimum ( ce qui veut dire possiblement que dalle), mais seront en revanche plafonnées.
Une fois au chômage, pôle emploi pourra saisir directement sur le montant de l’allocation chômage lorsqu’il estime un trop perçu, sans discussion. Et ce sera au chômeur de saisir un juge pour récupérer son argent si pôle emploi se trompe.
L’inventaire de cette loi-Tchernobyl n’est pas terminé. Elle frappe à la fois dans le dur et dans le mesquin, par exemple en supprimant les congés obligatoires en cas de décès d’un proche. Et d’autres mesures encore…

Pour les capitalistes, nos vies valent carrément moins que leur profit.
On sentait le coup venir. Les astres sont alignés : l’état d’urgence, l’union nationale, c’est le moment de frapper très fort, ont du se dire les fouines qui nous gouverne.
C’est qu’il faut bien maintenir le taux de profit, dans un contexte de crise qui s’éternise et de re-crise qui se précise : partout en Europe et dans le monde, ça doit saigner. Il en faut de la sueur et des larmes pour la bonne marche de l’accumulation capitaliste. La Méditerranée est tranformée en une mer de sang pour terroriser les populations exilées, forcer les exploités qui viennent en Europe à accepter les pires conditions de travail, les pires salaires, dans une précarité permanente.
Et des partis comme le Front National en embuscade pour nous expliquer que si notre conditions se dégradent, c’est à cause des nouveaux prolétaires qui arrivent. A nous de leur renvoyer à la gueule que les attaques dont font l’objet les migrants sont des attaques contre nous tous.
Si notre condition se dégrade, c’est plutôt que nous sommes sous les coups de boutoirs de réformes toujours plus dures, d’une exploitation toujours plus intense. Et cela fait des dizaines d’années que durent ces attaques, bien qu’elles se soit intensifiées depuis la crise.

Refusons de servir de paillasson à une recomposition de la « gôche » : qu’ils dégagent tous !
Le mouvement qui se lève contre la loi travail n’est pas le premier en France ou en Europe.
D’autres mouvements massifs ont eu lieu ces dernières années. Nous pouvons en tirer des leçons. Parmi elles, le refus de servir de paillasson à une recomposition de la « gôche ».
Déjà, chez une partie du PS et sur sa gauche, on en parle, on s’agite. Le calcul est vite fait : Hollande est grillé, il s’agit pour eux de se ménager une porte de sortie, un nouvel attelage en prévision de 2017.
Nous n’avons rien à y gagner. Les syndicats, comme la CGT, qui avaient parié sur la victoire de Hollande en 2012 en sont pour leur frais. Aujourd’hui, c’est lui qui tente de nous assommer sous les réformes. Et il n’y a rien à espérer non plus d’un gouvernement de gauche alternative. Il suffit de voir comment SYRIZA en Grèce, s’est couché en moins de 6 mois. Aujourd’hui en Grèce, c’est ce gouvernement de gauche alternative qui applique l’austérité qu’hier il disait combattre.

Le contrôle du mouvement à celles et ceux qui le font : qui lutte décide !
Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de laisser le mouvement aux directions syndicales. Elles nous précipitent dans la défaite. Le mouvement de 2010 pour les retraites, comme les exemples de la Grèce, de l’Espagne l’ont montré. Les journées de grèves isolées, espacées dans le temps, même avec des manifs monstres, ne suffisent pas, les pétitions encore moins.
Les possédants et la classe politique à leur service n’écoutent que leur portefeuille, pas les bons sentiments et les appels à la démocratie.
Nous devons passer à la vitesse supérieure. Cela signifie nous organiser sur les lieux de travail, dans les lycées, les quartiers, de façon autonome. Montons des collectifs d’apprentis, de chômeurs et précaires. Des assemblées de quartier. Organisons nous pour bloquer les lycées, les facs, les entreprises.
Passons a l’offensive.

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