Lors de la marche de 23 novembre, contre les violences faites au fâme, des abolotes se sont senties assez à l’aise pour venir avec d’énormes pancartes du style « prostitution=viol tarifé », « qui tue le plus de femme ? Le pornoprostitueur » « le porn tue » . toussa par des personnes pas du tout concernées pas la problématique du travail de sexe. Avec aucune réaction des personnes de l’orga, ni pendant ni après la marche. Ces même personnes qui organisent une marche de nuit « radicale » deux jours après en demandant cette fois là « pas de propos putophobes ». C’est sympa les allié.e.s sur papier, mais ça nous sert à rien.
Ça n’enlève en rien la violence de ces propos pour les tds.
Ça n’enlève pas non plus le fait, autrement plus grave, que c’est ce type de discours qui nous tue à petit feu et pas notre travail.
Nous ne savons que trop bien à quel point notre effacement dans les luttes féministes perpétue notre isolement et ces violences. Avec « nous toutes », nous voulons pouvoir dire nous aussi.
La lutte des putes s’intègre pleinement dans les luttes féministes, nous y avons une place nécessaire bien plus que les abolotes, qui ne sont touchées que par une pseudo violence morale, pas une violence institutionnelle, pas une précarité de plus en plus violente pour chacun.e.s d’entre nous. Leurs vies ne sont pas en danger, les nôtres si.
Grace à moudenc par exemple dont les arrêtés municipaux interdisant la présence de travailleurSEs du sexe dans l’espace public se sont multipliés. En effet, à quelques mois des municipales, l’arrêté anti-prostitution à été élargi, le 25 octobre, pour les quartiers de ponts jumeaux, minimes et de la salade.
Des « opérations coup de poing » (selon la dépêche) de descente de police ont lieu, à la suite desquelles 28 de nos collègue se sont faites verbaliser. Comme des délinquantes, qu’elles ne sont pas, le racolage étant autorisé dans la loi française.
Nous tenons aussi à rappeler que le travail du sexe est légal, et que c’est un travail. JUSTE UN TRAVAIL.
Que l’état nous empêche de plus en plus d’exercer, au travers des différentes lois anti proxénétisme, visant les putes elles même. Telle que le loi de réglementation du système prostitutionnel ou encore le projet de loi Avia, qui se propose de tout simplement fermer les sites d’annonces d’escortes pour cause de « proxénétisme ». Plus de trottoir, réel ou virtuel pour les travailleuse.eurs du sexe.
Pour lutter contre la stigmatisation et les discriminations engendrant des violences qui nous touchent directement, il nous semble nécessaire de nous rassembler, entre tds et allié.e.s (pour une fois ne nous déçois pas :) le 17 décembre à 18h place Wilson ( métro Jean-Jaurès) à Toulouse.</del>
Cela fait trop longtemps qu’à Toulouse il ne s’est rien passé lors de cette journée international des violences faites aux travailleuse.eurs du sexe, alors sort ton parapluie rouge et ta rage, il est grand temps de se visibiliser avant de crever dans l’indifférence générale.
Répression, expulsions, viols, agressions, exploitation, injonctions au silence, stigmatisation : les violences auxquelles on fait face sont nombreuses, trop nombreuses !
Solidarité entre toutes les putes, qu’elles soient de rue, racisé.e.s, trans ou cis, mec ou meufs ou encore escortes déclarées
Il y aura des masques à disposition pour des personnes souhaitant être anonymes.
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