La gauche mobilise difficilement. Environ 3000 personnes ont défilé ce samedi 15 novembre dans les rues de Toulouse contre l’austérité. Les bonnes vieilles méthodes de dé-mobilisation à l’œuvre : les sonos à fond pour couvrir les chants, autant de drapeaux d’organisations que de bras disponibles pour les porter... La recette pour faire illusion.
Le contexte des manifestations du 1er et du 8 novembre derniers se ressentait malgré tout par un dispositif policier une nouvelle fois disproportionné pour une manifestation que les organisateurs s’étaient promis de garder calme et d’encadrer avec un service d’ordre. Histoire de contribuer à leur manière à la pression policière et médiatique qui entourent les manifestations toulousaines depuis quelques semaines.
« Étudiants en colère contre les violences policières »
Derrière quelques dizaines d’intermittents et précaires de la CIP-MP, le cortège le plus bruyant était sans doute celui des étudiants, en phase de mobilisation depuis une dizaine de jours à l’université du Mirail.
La présence d’un cortège d’environ 300 personnes réunies derrière une banderole « Étudiant.e.s en colère. Stop aux violences policières », a eu le mérite d’animer un peu cette manifestation, en chantant notamment : « Du fric pour les facs, pas pour la BAC ». Rappelons que deux assemblées réunissant plusieurs centaines d’étudiants (entre 800 et un millier) ont déjà eu lieu dans la continuité des manifestation en hommage à Rémi Fraisse, contre le barrage de Sivens et les violences policières.
La prise de parole en fin de manif, au monument aux morts, d’une étudiante mobilisée, a d’ailleurs rappelé les prochaines échéances, dont la journée de jeudi prochain (20 novembre) avec un appel à la grève dans les facs et les lycées et le blocage de l’université du Mirail, voté lors de la dernière assemblée.
Les prochains rendez-vous :
- jeudi 20 novembre : appel à la grève et au blocage des universités et des lycées, à la fois sur la question des moyens et toujours contre les violences policières.
- samedi 22 novembre : appel national à manifester contre les violences et les crimes de la police. 15h place Esquirol.
- samedi 6 décembre : manifestation contre la précarité et pour la justice sociale.
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