Ce n’est une nouvelle pour aucun-e travailleur-euse de l’Éducation, la précarité s’y est développée au point que l’académie de Toulouse emploient aujourd’hui plus de 6000 précaires (sans compter les enseignants contractuels et les stagiaires) alors que les universités locales en emploient aussi plusieurs milliers :
2771 Contrat Unique d’Insertion (dont environ 700 AVS / AESH)
3053 sous contrat AED (dont environ 400 AVS / AESH)
1375 vacataires à l’Université du Mirail
le ton est donné des l’entame de l’appel commun à la manifestation. L’ampleur du phénomène de la précarité n’est plus a démontré. En fait, comme beaucoup de service public, l’Éducation National (EN) Et l’Enseignement Supérieur et la Recherche ne fonctionnerait pas sans une mains d’œuvre bon marché et corvéable à merci. C’est un mal profond qui s’exprime là résultat de choix politiques à long terme et d’une volonté clair de réduire le coût de l’instruction.
AVS AESH
Des métiers très différents vont se retrouver ensemble dans la rue. Des personnes qui accompagnent des enfants en situation de handicapes pour leur permettent de suivre une scolarité. En majorité des femmes dont les compétences ne sont pas reconnues. Des salaires de misères (entre 590e et 650e) avec du temps partiel imposé et une organisation du travail qui multiplie les déplacements et qui complique grandement leur tâche. Plusieurs enfants par personnes, parfois dans des écoles différentes et tout cela pour des salaires de misères dans le cadre de mi temps imposées.
Écouter directement l’entretien réalisé jeudi 1er avril par la radio mon pais d’une personne du collectif pour plus d’information.
Travailleurs et travailleuses de vie scolaire
Dans les collèges et les lycées ce sont elles et eux qui font le lien avec les élèves et l’administration. Depuis 2003 c’est l’éclatement des statuts embauché sur des volumes horaires et des conditions différentes ilelles partagent un salaire de merde et la pression hiérarchique. La dégradation des conditions de travail font que ce boulot dans l’éducation se convertit de plus en plus en boulot de surveillant/flic...
On peut les écouter pendant une heure raconter leurs luttes et leur travail sur Cnal sud
Précaires de l’Université
Chercheur.e, administratif, enseignement, personnel technique à l’université c’est précarité à tous les étages. Là encore on retrouve les même procédé, temps partiel contraint, multiplication des CDD, pressions hiérarchique. La précarité de certain.e.s est la face la plus visible d’une politique de réduction de la masse salariale qui attaque les conditions de travail et d’étude de toutes et tous. Rare sont les formations universitaires qui aujourd’hui pourraient fonctionner sans les personnels précaires : le ministère estime à 130000 les enseignant.e.s vacataires en 2014, 20 220 enseignant.e.s non permanent.e.s (soit près de 24% du personnel enseignant.e.s). Et chaque années on retrouve des emplois précaires dans tous les services, et dans les laboratoires.
L’école et l’université on en a rien à foutre
Machine à ramollir les cerveaux, lieux de l’endoctrinement, production de nécro technologie et de savoir mortifère, formation des cadres du capital... Les critiques contre le service public d’enseignement ne manque pas et ne doivent pas cesser. Pourtant il est claire que ce qui ce passe c’est d’abord du mépris pour des travailleurs et des travailleuses qui se retrouvent dans des situations difficiles au travail et dans leur vie. Ensuite, c’est la mise à mal de la possibilité même de l’instruction et des études pour tous et toutes. Ce qui se joue c’est un modèle où avoir accès à l’école et aux études supérieur était u acquis qui disparaît en douceur, vidé de l’intérieur, sans bruit. Sauf le bruit que feront les précaires de l’éducation dans la rue le 9 avril pour que l’on mette le pognon pour assurer à tous et toutes une instruction de qualité c’est le minimum et il ne faut pas le lâcher.
Contre la dégradation de nos conditions de vie et contre l’assignation à vie dans la précarité qu’on nous promet, nous devons nous organiser et lutter.
C’est pourquoi nous appelons nos collègues titulaires à se joindre à nous. L’instabilité liée aux postes précaires les touche également : un précaire dans une équipe de travail et c’est l’ensemble du collectif professionnel qui est davantage vulnérable.
En ce qui nous concerne, précaires de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, nous ne devons pas sous-estimer le potentiel de nos grèves, puisque nous savons déjà que sans nous la "boutique" ne tourne pas. Nous devons trouver ensemble des modalités d’action qui fassent de cette menace une puissance concrète.
Contre la dégradation de nos conditions de vie et contre l’assignation à vie dans la précarité qu’on nous promet, nous devons nous organiser et lutter. (...)
Nous voulons que l’enseignement, de la maternelle à l’université, cesse de fonctionner au rabais, nous voulons des postes et des moyens.
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