Le jeudi 25 mai une action a été menée au local de l’UPAP (regroupant le MEDEF et la CGPME) de Pamiers.
Nous ne voulions pas dépendre du calendrier de l’intersyndicale nous condamnant à l’inaction entre des journées saute-mouton de plus en plus espacées, et avons décidé de déterminer notre propre rythme de mobilisation.
Les serrures du local du MEDEF ont été condamnées, le portail bloqué, et la vilaine façade un peu redécorée.
Ce bâtiment regroupe le grand et le petit patronat d’Ariège. Nous jugeons que pendant le mouvement contre la réforme des retraites, le patronat a été bien trop « oublié » et épargné au profit d’une lutte certes légitime contre l’État. Or la dégradation du système de retraites est évidemment à l’avantage des patrons : elle sert à étendre le temps de l’exploitation au travail et donc à maximiser la plus-value qu’ils empochent.
D’autres réformes en cours ou à venir vont dans le même sens, celui de l’augmentation de la pression sur les travailleurs et les travailleuses : entre autres la réforme du RSA, la loi « Darmanin », ou encore la loi sur le lycée professionnel. Ces « réformes » ont en commun la volonté de diminuer le coût du travail et d’aggraver la pression sur les différentes catégories de travailleurs/travailleuses, et ce au bénéfice des seuls patrons. La réforme du RSA et l’instauration de l’agence « France Travail » visent à produire de la main-d’œuvre contrainte et pratiquement gratuite pour les employeurs. La loi « Darmanin », en intensifiant la pression sur les travailleur.euse.s immigré.e.s, vise entre autres saletés à faire accepter des conditions toujours plus dégradées et des salaires toujours plus bas. Le réforme de la « voie professionnelle » vise enfin à produire au plus vite des générations de prolétaires prêts à tout accepter, puisque déjà pendant leur formation ils auront multiplié les situations d’exploitation les plus intenses (à 1,40 euros de l’heure pour un.e stagiaire de seconde).
En regard de tout ça notre visite à l’officine du patronat ariégeois est bien en deçà de ce qu’il mérite. Quant à nous, nous refusons de nous résigner à une vie de travail et d’exploitation. Vous aussi, zbeulez votre MEDEF local (ou n’importe quel patron petit ou grand qui croiserait votre chemin).
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