Entrée : dans la gare Matabiau, seul ou par petites grappes, entre 16h30 et 17h, comme pour prendre le train
Plat de Résistance : voyage artistique et politique en hall de gare, sur son lit d’ondes wi-fi
Dessert : réunion publique à 18h30, au café L’Itinéraire-bis (22, rue Périole), sur la liquidation des guichets de gare et la destruction plus générale des services publics par la numérisation.
La SNCF veut en finir avec les guichets (et les guichetières) et basculer toute sa billetterie sur Internet. Elle supprime aussi du personnel à bord des trains et prévoit pour 2025 des rames sans conducteur. Au-delà des questions de statut et de retraites, c’est donc une véritable guerre sociale que la direction mène aux cheminots, comparable à ce qui s’est produit à France Télécom il y a vingt ans. Cette politique de dés-humanisation systématique de l’entreprise a aussi des conséquences catastrophiques pour nous, usagers.
De manière générale, il devient de plus en plus difficile dans tous les services publics de trouver des agents en chair et en os, capables de nous expliquer quelque chose de vive voix, de s’adapter à notre situation, de résoudre un problème que nous rencontrons par la faute de leur organisation. Le numérique est un instrument essentiel des privatisations. Il est aussi un moyen idéal pour les élites dirigeantes de nous priver de toute autonomie (mentale et matérielle), que ce soit comme travailleuse, comme consommateur, comme être humain.
Peut-on ébranler la Macronie, et son flot de réformes scélérates, sans attaquer de front le cœur de son projet, la numérisation de l’État et de la société, l’invasion de tous nos espaces de vie et d’échange par Internet et les Gafam ? Et comment s’y prendre ? Usagères, salariés (nous le sommes tous à tour de rôle), parlons-en.
complements article
Proposer un complément d'info