L’objectif partout brandi qui serait de « limiter » par on ne sait quels engagements « contraignants » le réchauffement climatique à 2°C est déjà décrit, avec moult lamentations, comme quasi-inatteignable. Des communiquants grassement payés affichent partout l’image verdoyante d’une bonne volonté mensongère, de sorte que le fiasco prévisible du rendez-vous ne puisse être la faute à personne, si ce n’est aux pauvres Gavroches consommateurices qui ne seront jamais « prêtEs ».
Face à l’explosion de l’injustice sociale, à l’augmentation des catastrophes climatiques, à l’intensification des guerres pour toujours plus de pouvoir, les « solutions » qu’ils veulent nous imposer sont des voitures électriques, des appareils ménagers de catégorie AAA, des tomates bio-dynamiques au mois de décembre et surtout de ne pas laisser couler l’eau quand on se lave les dents. Ça pourrait nous faire pleurer mais ça nous fait rire parce qu’on devient très cynique à force de rage.
Alors que la révolte gronde partout dans le monde, la COP21 ne vise donc qu’à recouvrir de vert le système existant afin de faire passer la pilule bleue du désastre environnemental et social, préparant ainsi la prochaine phase d’expansion du capitalisme version Google : intelligence artificielle (aïe, hey ?) robots humanoïdes, drones, et tutti quanti. Les invités de marque de ce ballet luxueux font d’ailleurs partie des principaux pollueurs, patrons et lobbyistes à la solde des multinationales : Air France, BNP Paribas, Suez, Renault, Nissan, Engine, EDF...
Toutes celles et ceux qui subissent au quotidien les conséquences de l’accumulation des moyens de production, de contrôle et de mise à mort par des crevards à la soif inassouvissable de pouvoir, pétris d’arrogance et de perversion, virilistes et racistes, n’ont donc rien à espérer de ce sommet.
Toutes celles et ceux qui pensent que le changement climatique et la plupart des autres merdes n’émanent pas des comportements individuels mais sont bien la conséquence directe du productivisme et de l’impérialisme violents pratiqués par les multinationales et les états, n’ont donc rien à espérer de ce sommet.
En ceci ; nous n’attendons pas que l’on décide pour nous et nous nous organisons. Dans la rue comme dans nos maisons, au travail, sur le campus comme dans la ville ou la campagne, nous saisissons la Cop21 comme occasion pour nous rencontrer, échanger, détruire le système capitaliste que nous subissons, et nous émanciper pour vivre autrement.
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