Malgré le report décidé hier, unilatéralement, par le MEDEF, de la réunion de négociation des "partenaires sociaux" sur les droits rechargeables qui devait se dérouler aujourd’hui, 18 mars 2015, nous restons MOBILISE-ES !
NOUS, intermittent-es, précaires, chômeur-ses et salarié-es, occupons avec la CIP-MP les locaux du MEDEF à Toulouse.
Cette action est soutenue par de nombreux collectifs, syndicats et organisations : Act’Up, Bazar au Bazacle, CEDIS, DAL, GPS, le Cri 31, MNCP, Solidaires 31, Solidaires SUD Emploi, SUD culture Solidaires, LDH Toulouse, NPA 31, PG 31,..
Pour toute personne ouvrant des droits de misère, la nouvelle règle qui oblige d’aller jusqu’à l’épuisement des droits afin de profiter de "droits rechargeables" est une calamité.
Nous affirmons que ce système est pervers :
- parce qu’il encourage, tel que le veut le MEDEF, à accepter n’importe quel petit boulot à n’importe quel prix, face à la permanente nécessité de recharger un "capital" de droits à allocation
- parce qu’il entraîne la perte de la lisibilité de nos droits à l’indemnisation
- parce qu’il implique que les activités salariées effectuées sur une période d’indemnisation sont rechargées sur le même régime (et au même taux) que l’ouverture de droits, excluant de fait les possibilités non seulement d’augmenter l’indemnité (suppression du droit d’option) mais aussi de calquer les droits sur les caractéristiques des emplois (intermittence, intérim,..).
- parce que ces activités étant neutralisées pour toutes ouvertures de droits ultérieures empêchent ainsi l’entrée dans des régimes spécifiques et adaptés (intermittence, intérim).
500,000 allocataires, soit un allocataire sur quatre, va voir son allocation réduite, avec cette simple mesure des "droits rechargeables" non épuisables.
Nous rappelons que 9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté en France et que 6 chomeurs-ses sur 10 ne sont pas indemnisé-es.
C’est inacceptable !
Plus que jamais, nous exigeons :
- l’abrogation de l’accord du 22 mars 2014 (droits rechargeables compris).
- Une indemnité journalière minimum 1 SMIC/jour pour l’ensemble des chômeurs-ses et précaires
De véritables négociations impliquent la participation des premiers concernés avec les structures qu’ils se sont donnés (syndicats, associations, coordinations, collectifs) et en premier lieu les associations de chômeur/ses
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous !
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