Quand on arrive à Gonesse par le sud-est, on est forcé de traverser un paysage urbain bétonné qui enveloppe une des dernières terres agricoles fertiles et cultivées de la région, sorte de zone tampon à part, éloignée du centre. Certains pourraient même y ressentir une atmosphère de désolation, d’abandon et d’isolement. Un no man’s land, apparemment sans vie sociale. Ces non-lieux qui encerclent le Triangle sont en fait des axes routiers, des centres commerciaux, des bureaux, des hangars et des entrepôts. Une grisaille et une intense laideur s’en dégagent.
C’est dans ce décor qu’EuropaCity devrait voir le jour sur les 700 hectares agricoles encore productifs qu’on appelle « Triangle de Gonesse ». Le projet, qui se veut à la fois commercial, touristique, culturel et surtout « éco-responsable », recouvre un rôle symbolique et exemplaire dans le développement d’un capitalisme financier et mondialisé sur le territoire de l’Île de France ; il devrait se déployer dans le cadre politique et économique du Grand Paris, qui a l’ambition d’étaler la métropole néolibérale parisienne jusqu’au fin fond de la région. De cette façon, même les banlieues du 93 et 95 y seraient entièrement englobées et intégrées.
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